Le paysage agonise dans ses derniers retranchements
Dépouillée d'un rayon ou d'une lueur à saisir
La brunante évoque la rumeur d'un firmament
Où les étoiles patientent avant de se reproduire

Une traînée de lumière annonce ma venue
Sur l’immense scène des perdus d'avance
On croirait des ficelles de prières suspendues
Auxquelles je m’accroche pour délier la confiance

Je plonge quand même, j’examine l’ouverture
Des replis enviables de l’imaginaire
C’est bien là que réside ma profonde nature
Là où le temps oublie de charger ses honoraires

La nuit à présent devient un vaste mouvement
Entièrement meublé de souffles contagieux
Et nos têtes flottent avec un tel détachement
Que je m'abandonne aussi à l’abondance des cieux

Et je fonce, je fonce sans aucune armure
Dans le chambardement des obsessions
La simple attirance justifie l’aventure
Pour toucher l’épicentre de nos fondations

Coincé entre les parois
D'une époque toute garnie
On devrait partager nos voix
Et tricoter l'harmonie