J’ai été emporté par une avalanche
Elle a englouti mon essence
Depuis je suis la secousse qui déclenche
La fêlure de tes propres croyances
Toi qui t’acharnes à conquérir les hauteurs
Il faut d’abord apprivoiser la douleur

Mais tu t’appuies toujours sur le hasard
Dans ta récolte de sublime
Le pauvre ici qui t’offre son miroir
Demande à rester anonyme
Pourquoi veux-tu entretenir le feu
Malgré les murmures de nouveaux désaveux

Oui il m’arrive de rêver d’un piédestal
Sur lequel j’élis domicile
Ce n’est pas toi qui me voit sans égal
Ni toi qui me suggère l’exil
J’invente moi-même des sommets irréels
Où je me proclame trafiquant d’étincelles

Mais les fonds de prévoyance pour mon coeur
Ressemblent à des miettes orphelines
Et je sais que pour conquérir les hauteurs
Tu dois d’abord voir la colline
Ici ta peine n’est plus le point de mire
Elle est seulement l’ombre de nombreux souvenirs

Alors ne m’aime plus avec une telle violence
Quand tu sais qu’il te faut me quitter
Car tes aimants déterrent mes dépendances
Et mon sevrage est terminé
Je peux sentir ton souffle sur le mien
Et ton aura trafiquer mes lendemains