Je perds souvent le réflexe de goûter
Une fois assis à la tablée du monde
Comme si l'embarras de ses parts d’ombre
Masquait les saveurs de sa beauté

Car chaque jour à la pointe des cils
Défile la connerie sous toutes ses coutures
Je me retrouve en territoire hostile
Dans l’engrenage de mes points de rupture

Mais peut-être faut-il seulement
Affûter le verso de mon regard
Pour apercevoir l’embranchement
Qui donne sur un nouvel observatoire

Je perds souvent le réflexe d’espérer
Quand se maquille le visage du monde
Comme si derrière le scintillement premier
Se cachait toujours la laideur profonde

Et ne sachant plus trop comment me suivre
La lumière laisse tomber ses belles vertues
Je redeviens le nouveau-né confus
Figé devant la soudaine tâche de vivre

Mais peut-être faut-il seulement
Affûter le verso de mon regard
Pour apercevoir l’embranchement
Qui donne sur un nouvel observatoire