Certains aiment puiser le bruit aux racines d’opinions
Pour se vautrer dedans comme des porcs dans la boue
Et prisonniers de nos gorges, nous pleurons nos questions
Dans l’attente infinie d’une levée d’écrou
Mais à quoi bon se targuer d’être loin devant
Si personne ne s’attarde à la couleur du vent

Certains réservent à l’avance un embarquement
Pour la grande traversée de leur égo
Et nous les laissons dépasser par l’accotement
Étouffés par la crainte d’engrosser le chaos
Mais à quoi bon se targuer d’être loin devant
Si personne ne s’attarde à la couleur du vent

Certains rangent le doute dans l’allée des morts subites
Pour se donner le pouvoir d’étouffer la nuance
Mais nous allons diminuer nos portions de bullshit
Et cracher la tiraille avec grande élégance
Car à quoi bon se targuer d’être loin devant
Si personne ne s’attarde à la couleur du vent

Quand viendra-t-il le temps de vomir le mythe
Des faiblesses perçues comme des parasites

Car à quoi bon se targuer d’être loin devant
Si personne ne s’attarde à la couleur du vent