Certaines sociétés vous envoie des lettres ponctuées de savoureuses formules de politesses et d'attentions particulières pour finalement vous dire que vous être un trou du cul.

M. Germain : Bon ! Pas fâche d'être rentré à la maison.
Mme. Germain : Oh oui ! Trois semaines, ça suffit, hein ?
M. Germain : T'as vu tout ce courrier ? Oups !
Mme. Germain : Ben, qu'est-ce qu'il y a ?
M. Germain : Trois enveloppes de la banque.
Mme. Germain : Et qu'est-ce que ça veut dire ?
M. Germain : Ça veut dire qu'il faut les ouvrir tout de suite, j'imagine.
Mme. Germain : Quoi, tu crois que c'est grave ?
M. Germain : "Monsieur, la présente est pour vous aviser que votre compte est débiteur du montant indiqué ci-dessous. Veuillez faire suite dans les délais les meilleurs."
Mme. Germain : Ah ben dis donc !
M. Germain : "Veuillez agréer nos sentiments les plus distingués, soyez assuré de notre amicale et entière collaboration, bien à vous, pour toujours et à jamais, dans l'unique but de servir l'espérance de votre satisfaction, dis bonjour à ton père et à ta mère, embrasse ton chien, bonne chance à la pétanque, mets ton foulard, fait froid dehors."
Mme. Germain : Et ça date de quand ?
M. Germain : Et ils en ont envoyé une autre datée de trois jours après, ici, tiens.
Mme. Germain : Ah non !
M. Germain : "Monsieur, la présente est pour vous aviser que votre compte est débiteur, ce malgré un avis préalable. Veuillez faire suite dans les délais les plus speed."
Mme. Germain : Oh mon Dieu !
M. Germain : "Veuillez agréer notre amour inconditionnel et soyez assuré de notre entière dévotion à votre service, peu importe la température, transmettez nos amitiés à madame, que le bonheur submerge votre demeure jusqu'a ce que les plafonniers fleurissent avec les ballons, les bonbons, les confettis, les petites filles en robe rose avec une sucette et tout le tralala."
Mme. Germain : Ben alors, il faut les appeler !
M. Germain : Et ils en ont envoyé une troisième !
Mme. Germain : Oh zut !
M. Germain : "Monsieur, la présente est pour vous aviser que suite à votre pas de réponse au sujet de débiteur votre compte, un huissier se présentera chez vous dans quelques secondes."
Mme. Germain : Oh non !
M. Germain : "Veuillez agréer notre désir de votre corps contre le nôtre dans l'espoir de pouvoir mieux vous servir et éventuellement prendre un sauna un après-midi, soyez sûr que nous sommes pliés en quatre, bien attachés avec une broche pour vous accommoder et témoigner de nos meilleurs attouchements, le frigo est là, la télé est là, faites comme chez vous, appelle mon cousin, il a un 4x4, il va t'aider à déménager, les petits paniers de fruits, les petits cerfs-volants, les petits anges tous nus. " *le téléphone sonne* Allo ?
Paul Buis : Monsieur Germain ?
M. Germain : Euh, oui ?
Paul Buis : Paul Buis, de Crédit Dernier Recours.
M. Germain : Ah, bonjour.
Paul Buis : Votre dossier nous indique que le paiement...
M. Germain : Ah oui, j'ai oublié, merde...
Paul Buis : Ah, je présume qu'on peut compter sur vous ?
M. Germain : Oh oui, oh oui...
Paul Buis : Alors tout va bien, monsieur.
M. Germain : Bon, ben...
Paul Buis : À votre service, monsieur.
M. Germain : Ok...
Paul Buis : Veuillez agréer l'expression de nos sentiments distingués du désir de vous offrir l'expression de nos sentiments.
M. Germain : Ouais, ça va.
Paul Buis : Un petit massage thaïlandais avec ça ?
M. Germain : Euh, non, merci.
Paul Buis : Alors, bonne journée, monsieur.
M. Germain : T'chao.
Paul Buis : Au revoir. *M. Germain raccroche*
Mme. Germain : Qui c'était ?
M. Germain : Oh, fous-moi la paix !
Mme. Germain : Pardon ?
M. Germain : Oh, excuse-moi, ma petite chérie...
Mme. Germain : Je te reconnais plus !
M. Germain : Excuse-moi...
Mme. Germain : Qu'est-ce qui te prend ?
M. Germain : Veuille agréer mes sentiments les plus... *on sonne à la porte* Bon, quelle galère ! *il ouvre la porte* Oui ?
Huissier : Bonjour et bien à vous.
M. Germain : Vous êtes l’huissier ?
Huissier : Exactement.
M. Germain : Bon, ça y est, merde...
Huissier : Et veuillez témoigner de notre souci de votre satisfaction.
M. Germain : Ok, ça va...
Huissier : Un bisou ?
M. Germain : Mouais... *ils se font la bise* Fait chier...
Huissier : Veuillez agréer l'entière expression de nos sentiments et notre entière collaboration pour saisir votre entière maison.
M. Germain : Merci.

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