Distrayons-nous avec un peu de théâtre de boulevard.

*Archibald chantonne et le mari entre*
Mari : Bonjour, Archibald ! *applaudissements du public*
Archibald : Tiens ? Monsieur rentre déjà ?
Mari : Vous avez lu le journal, ce matin ?
Archibald : Oui, c'est horrible.
Mari : Affreux, n'est-ce pas ?
Archibald : Toute cette encre qui vous noircit les doigts...
Mari : Très salissant !
Archibald : Plus jamais ! *rires du public*
Mari : Bon !
Archibald : Monsieur...
Mari : Oui ?
Archibald : Vous me parliez ce matin de l'augmentation du cout de la vie, et tout ça... Cela m'a fait réaliser que je suis au même salaire depuis des années.
Mari : Oui, je vois où vous voulez en venir, Archibald.
Archibald : Vous comprenez, monsieur.
Mari : Oui, je comprends très bien. Et d'ailleurs, sachez que vous avez été entendu, et qu'à partir de tout de suite, je ne vous parlerais plus du cout de la vie. *rires du public*
Archibald : Merci, monsieur.
Mari : Allez ! Ma femme n'est pas ici ?
Archibald : Elle est sortie depuis midi.
Mari : Ouais, elle devient de plus en plus étrange.
Archibald : Ah bon ?
Mari : Hier, elle était en ville et elle était ivre.
Archibald : Mais monsieur, vous étiez au travail ! Comment avez-vous pu détecter qu'elle était ivre ?
Mari : Avec un détecte-ivre [détective]. *rires du public* Archibald, y a-t-il des choses que vous savez que je ne sais pas ?
Archibald : Eh bien... À part que votre braguette est ouverte, je ne vois pas. *rires du public et bruit de braguette*
Mari : Vous n'avez rien remarqué d'inhabituel dans les activités de ma femme ?
Archibald : Euh, non...
Mari : Vous êtes sûr ?
Archibald : Ah si, ça me revient !
Mari : Quoi donc ?
Archibald : Hier, elle est entrée dans sa chambre avec ce qui me semblait être une quarantaine de militaires.
Mari : J'ai dit quelque chose d'inhabituel, Archibald. *rires du public*
Archibald : Parfois, elle reçoit la visite de monsieur Encore, mais...
Mari : Et qui est Monsieur Encore ?
Archibald : Je ne lui ai jamais parlé, mais elle n'arrête pas de l'appeler : encore, encore, encore... *rires du public*
Mari : Mais reçoit-elle d'autres visiteurs ?
Archibald : Euh, attendez... Y'a Monsieur Plus-Vite, Monsieur Tiens-Bon... *rires du public*
Mari : Pas de Monsieur Fous-l'camp ?
Archibald : J'en ai pas vu. *rires du public*
Mari : Ça confirme ce que je croyais !
Archibald : Mais elle rencontre aussi des femmes.
Mari : Quelles femmes ? Elle ne fréquente que des hommes !
Archibald : Elle a une amie, France.
Mari : France ? Mais elle ne connait pas de France !
Archibald : Si, elle lui a parlé au téléphone.
Mari : Elle parlait à France Télécom pour rejoindre un de ces gigolos ! *rires du public*
Archibald : Possible.
Mari : Je vous avoue que je songe à me débarrasser d'elle.
Archibald : Monsieur, il ne faut pas...
Mari : Ce serait vite fait, bien fait...
Archibald : Mais réfléchissez, monsieur, il ne faut pas...
Mari : Je ne peux plus supporter cette vie...
Archibald : Il ne faut pas faire une chose pareille...
Mari : Il faut absolument que je trouve un moyen... *bruits d'interrupteur* Mais qu'est-ce que vous faites avec cet interrupteur ?
Archibald : J'essaie de vous interrompre, monsieur. *rires du public* Si je puis me permettre, monsieur commettrait une grave erreur : que penserait Dieu ?
Mari : Dieu n'existe pas.
Archibald : Oh ! Mais que penserait Monsieur le curé ?
Mari : Monsieur le curé est une andouille !
Archibald : Oh ! Que penserait votre mère, qui n'écoute que lui ?
Mari : Et elle écoute bien d'autres âneries !
Archibald : Oh ! Que penserait Michel Sardou ? *rires du public*
Femme : *entre* Bonjour ! *applaudissements du public*
Mari : Tiens, chérie !
Femme : Et alors ?
Mari : Eh bien, comment était ton après-midi ?
Femme : Voyez-vous ça ! C'est la première fois que tu me demandes comment était mon après-midi !
Mari : Normal : c'est la première fois que je te vois depuis cet après-midi. *rires du public* Et où étais-tu ?
Femme : Je suis allée acheter quelques petites choses.
Mari : Mais je ne vous aucune petite chose.
Femme : Et toi ?
Mari : Je suis allé négocier les intérêts bancaires de la société.
Femme : Mais je ne vois aucun intérêt. *rires du public*
Mari : Nous devrions discuter : j'ai l'impression que tu ne... *le souffleur chuchote* Que tu ne dis pas tout à fait la vérité, et si tu veux mon avis, je... *le souffleur chuchote* Crois qu'il y a des... *le souffleur chuchote* PSG : 4, Bordeaux : 3.
Femme : Mais qu'est-ce que c'est que ça, merde ?
Mari : C'est ce qui arrive quand votre souffleur lit son canard au boulot. *rires du public*

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