Mari : Eh bien, chérie ?
Femme : Quoi donc ?
Mari : Comment est ton repas ?
Femme : Je n'ai plus de pain.
Mari : Vous entendez, Gaston ?
Gaston : J'apporte le pain !
Femme : Et je n'ai plus de vin, non plus.
Mari : Vous entendez, Gaston ?
Gaston : J'apporte le vin !
Femme : Et je n'ai plus d'estime pour toi.
Mari : Vous entendez, Gas- Quoi ?
Femme : Tu crois que je ne sais pas que tu n'attends que ma mort, car tu sais que de moi tu hériteras !
Mari : Mais je suis déjà très irrité de toi, chérie !
Femme : *sanglote* Ignoble individu !
Mari : Mais, ma chère amie...
Femme : Tu es un salaud !
Mari : Ma chère chérie...
Femme : Ça me donne des frissons !
Mari : Ma chère de poule...
Femme : Quand je pense que tu as des actions dans des usines nucléaires...
Mari : Ma chère-nobyl...
Femme : Je suis certaine que tu me trompes !
Mari : Voyons, ma chère est faible...
Femme : Tiens, je vais mettre un disque de Stone...
Mari : Allons, ma Chère-den... Oh, et puis tiens, j'en ai marre de toi.
Femme : *arrête de sangloter* Ah, vraiment ?
Mari : Je ne t'aime plus et j'aime même plus ton corps ! Regarde tes seins : c'est ridé !
Femme : Eh bien, j'admire ta seins-c'est-ridé [sincérité].
Mari : Et je ne supporte plus de t'entendre chanter tous les jours dans cette salle de bains...
Femme : Je vois... Est-ce que tu en aimerais une autre ?
Mari : Même dans une autre salle de bains, ça ne changera rien !
Femme : Eh bien, figure-toi que moi, je te trompe avec un nain, et que tu ne l'as jamais su !
Mari : C'était donc à mon nain-su [insu] ! Calembour...
Femme : Et que je ne te désire tellement plus...
Mari : Oh !
Femme : Que régulièrement, je vais à l'écurie pour y prendre mon pied avec des mulets !
Mari : Combien de mulets ?
Femme : Six mulets !
Mari : Et avec moi, tu six-mulets [simulais]?
Femme : Constamment !
Mari : Espèce de p'tite salope !
Femme : Et regarde la robe que je mets pour aller au ciné : c'est celle que m'a offerte mon ancien mari.
Mari : Si tu mets ça pour aller au ciné, je... je...
Femme : Tu vas mets-ça-ciné [m'assassiner] ?
Mari : Exactement.
Femme : Mais qu'est-ce que tu fais ?
Mari : Je vais te punir !
Femme : Ha ! Je serais privée de dessert ?
Mari : Si, mais tu ne seras pas privée de décès !
Femme : Tu ne peux pas tirer avec ce revolver : tout le monde va t'entendre !
Mari : J'ai qu'à allumer la télé : y'a un film d'action policier, alors ça dissimulera les coups de feu, regarde ! *allume la télé*
Policier : P'tit trou du cul ! Bouge pas ou je tire !
Bandit : Tiens, regarde : je bouge quand même !
Policier : Alors, je tire ! *pan pan pan* Et voilà !
Mari : Et voilà !
Policier : P'tit con !
Mari : Vielle pouf !
Présentateur : Et voilà pour le Cinéma du lundi, ne manquez pas, dans un instant, Millionnaire avec- *le mari éteint la télé*
Gaston : Monsieur ?
Mari : Ah ! Gaston !
Gaston : Que s'est-il passé ?
Mari : Tout va bien, Gaston !
Gaston : Mais... Le corps de madame est sanglant !
Mari : C'est normal : les femmes n'ont pas de gland.
Gaston : Vous avez tué Madame ?
Mari : Gaston...
Gaston : Je suis témoin oculaire ! *paf* Aie ! Mon œil !
Mari : Voilà ! Témoin [t'es moins] oculaire que tu le croyais !
Gaston : Je vous dénoncerais !
Mari : Répète ça encore et je te mets d'autres claques.
Gaston : Eh bien, vous ne pourrez pas dissimuler le bruit des claques avec la télé, cette fois-ci, car c'est Millionnaire, avec Risoli.
Mari : C'est ce que tu crois ? Eh bien, regarde ! *allume la télé*
Philippe Risoli : Attention... La boule jaune ! Vous méritez 1 franc 50.
Candidat : Comment ça, 1 franc 50, espèce de Risoli de mes deux ?
Philippe Risoli : Hé, lachez-moi ! *paf*
Candidat : Ça t'apprendra !
Mari : Ça t'apprendra ! Bon, la police, maintenant... *compose le numéro* Je vais lui inventé une petite histoire...
Répondeur : *voix distordue* Bonjour, ici le commissaire, il m'est impossible de vous répondre en ce moment, mais si vous voulez bien laisser un message, je vais vous rappeler. *bip*
Mari : Putain, comment je vais me faire comprendre, moi, dans ce répondeur bousillé ? Euh... *voix distordue* Oui, le message est pour le commissaire, mon maitre d'hôtel a tué ma femme et s'est ensuite suicidé à grands coups de claques. Merci. *raccroche et reprends une voix normale* Faut savoir s'adapter. *On sonne à la porte, il sanglote et ouvre* Bonjour...
Columbo : Salut, m'sieur. J'suis le Lieutenant Columbo.
Mari : *ferme la porte* Lieutenant, quel drame, etcétéra.
Columbo : Vous êtes bien le type qui parle à la télé ?
Mari : Oui, c'est moi, oui. Si vous voulez bien-
Columbo : Ah, bon sang ! Ma femme, elle vous regarde toujours parler à la télé.
Mari : Oui, merci...
Columbo : Elle vous rate jamais...
Mari : Merci...
Columbo : D'ailleurs, des fois, elle se dit : pourquoi il parle toujours à la télé, ce type-là ?
Mari : Écoutez, Columbo...
Columbo : Pourquoi il parlerait pas au frigo, pour changer ? Ou à quelque autre meuble ? Y'en a plein, des meubles auxquels on peut parler, vous savez...
Mari : Columbo, je n'ai pas le temps, s'il-vous-plait !
Columbo : Excusez-moi, m'sieur.
Mari : Et d'abord, vous pouvez m'expliquer pourquoi vous avez toujours le même habit pour vous rendre sur des lieux où on se fait tuer ?
Columbo : Parce que je m'y suis habit-tuer [habitué], m'sieur !
Mari : C'est pas aussi drôle que mon calembour de tout à l'heure.
Columbo : C'est bizarre, m'sieur : sur le répondeur, vous parlez de coups de feux et de claques.
Mari : Effectivement.
Columbo : Pourtant, les voisins disent ne rien avoir entendu de tout ça.
Mari : Ah, c'est vrai merde- Ben, y'avait la télé qui était allumé sur un film d'action et sur Risoli.
Columbo : Et vous saviez pas que sur l'autre chaine, y'avait C. Jérôme qui chantait ?
Mari : Oui, je sais, mais c'est pas la strangulation d'un âne que je voulais dissimuler, c'est des coups de f- Et merde...
Columbo : Si vous vouliez bien m'accompagner, m'sieur...

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