(Quand quelqu'un, un oncle est en prison
Et s'il ne sort pas de prison
Au moins sort la voix
La voix, personne ne peut l'arrêter
Ni les barreaux ni les murs)

Enfant, je n'aimais pas
Les livres ni les soutanes
Ni sortir en procession
J'étais aussi désobéissant
Que le vent d'ouest
Turbulent et joueur

Au lieu de regarder le ciel
Je me suis mis à mesurer le sol
Que je devais parcourir
Et je n'ai jamais suivi le troupeau,
Parce que ni le berger
Ni le maître n'étaient des gens de confiance

Comme celui qui se tait, consent
Et bien que l'ignorance soit sourde
J'ai pu élever la voix
Plus fort que les aboiements
Des chiens gâtés
Et que la voix du berger
Du berger

J'ai commencé à faire des courses
Par des raccourcis et des sentiers
Trop étroits pour moi
Et mes voisins disaient
Que je prenais un mauvais chemin
Éloigné du troupeau

J'ai toujours été ce mouton noir
Qui savait esquiver les pierres
Qu'on lui lançait pour l'atteindre
Et plus les années passent
Plus je m'éloigne du troupeau
Parce que je ne sais pas où il va

Comme celui qui se tait, consent
Et bien que l'ignorance soit sourde
J'ai pu élever la voix
Plus fort que les aboiements
Des chiens gâtés
Et que la voix du berger
Du berger

Comme celui qui se tait, consent
Et bien que l'ignorance soit sourde
J'ai pu élever la voix
Plus fort que les aboiements
Des chiens gâtés
Et que la voix du berger
Du berger

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