Le Coffre à jouets est une chanson en Français
Devine ce que j'ai découvert dans le grenier, chez ma grand mère
Une malle en bois, sertie de cuir, allez suis-moi, allons l'ouvrir
Que trouverai-je dedans? Sûrement des jouets d'enfants
Peut-être un soldat de plomb, ou bien son lieutenant
Des cahiers d'écoliers avec des mots raturés
Des p'tits dessins griffonnés, des bouts d'gâteau écrasés
J'n'ai pas la clé, cherchons autour, et viens m'aider, je deviens fou
L'envie d'ouvrir, l'envie d'ouvrir, de découvrir, de découvrir
De l'inconnu, de l'incongru
Que trouverai-je dedans? Des mots doux d'adolescent
Des lettres d'amour indécentes, pleines de pensées insouciantes
Des photos un peu osées, un magazine de porno
Des clichés non censurés, rendez-moi ma libido
Y a un crochet derrière la poutre, une cachette en forme de voûte
Pendu après tous les secrets que ta mallette va refermer
Que trouveras tu dedans? Et si tu trouvais de l'or
Ou une carte aux trésors dans une boîte de pandore
Seras-tu conquistador, ou bien le commodore?
Vireras-tu à bâbord? Changeras-tu le décor?
On a ouvert le coffret, une plaque en verre était collée
Avec écrit, "Préoccupés, prière de ne rien déplacer"
J'ai un moment hésité, avant d'me laisser tenter
Avant de tout déranger, laisser l'oiseau s'envoler
Y avait auto-portrait, des manuscrits en papier
Des coquillages échoués sur le bord d'un sablier
Une vieille locomotive, le t-shirt d'une idole
Une suite expectative de poupées russes, un peu folles
J'ai pas trouvé de vinyle, ni de poupées angéliques
Celles qui font songer les filles, qui veulent un château qui brille
Y avait un singe imbécile, un tout petit gorille
Il était tout mince, le sapiens, j'l'aurais pas plu à Brassens
Y avait de belles partitions, et un archer, un violon
Si j'savais l'accordéon, j'vous aurais fait une chanson
J'ai vu les objets s'éloigner, j'ai vu le fond se dérober
J'ai pris des risques, j'ai pris des risques
Je m'suis penchée, je m'suis penché
Et c'est alors que j'suis tombée, tombée, tombée, tombée, tombé
On a tous rêvé un jour, aujourd'hui, c'était mon tour
Je monterai à l'étage, demain, j'irais vérifier
Qu'il n'y a rien au grenier, que rien n'est prémonitoire
Que j'ai seulement déraillé, que tout est faux dans l'histoire
Que c'est un flagrant délire, que Morphée m'a dépassé
Que du meilleur jusqu'au pire, moi, je n'ai pas cauchemardé
Que si c'était vraiment vrai, j'irai tout refermer
Et si l'envie est trop forte, alors, venez m'aider
Et s'il vous plait, qu'on m'exhorte à ne plus recommencer
Et s'il vous plait, qu'on m'escorte dans mes pensées (mes pensées)