Il a des bras trop grands
Et des pulls un peu larges
Les bourgeons du printemps
Ont fleuri son visage
Son allure de girafe
Son air jamais pressé
Lui confèrent une classe
Dont il n’a pas idée
Mon adoleschiant adoré
T’as pas fini de te chercher
De raturer, de provoquer
Tu n’as pas fini de pousser
J’ai pas fini de rigoler
Ses semelles de plomb
Le traînent jusqu’au lycée
Où les profs et les pions
Sont tous un peu barrés
Et là les jours s’ennuient
Tout près du radiateur
Heureusement y a les filles
Pour les récrés du cœur
Mon adoleschiant préféré
T’as pas fini de nous tester
De raturer, de provoquer
Tu n’as pas fini de pousser
J’ai pas fini de rigoler
Le poids de tes silences
Ta façon de jauger
Ceux qui pourront par chance
Mériter ton respect
Ton infinie candeur
Ta sensibilité
Font autant mon bonheur
Qu’elles pourraient m’inquiéter
Mon adoleschiant adoré
T’as pas fini de te trouver
De raturer, de provoquer
Tu n’as pas fini de pousser
J’ai pas fini de rigoler
Tu connais de l’humour
Toutes ses insolences
Plus souvent qu’à ton tour
Tu vises et tu balances
Même encore maladroit
Quand tu veux raisonner
Je sais au fond de moi
Que tu as tout pigé
Mon adoleschiant adoré
T’as pas fini de te chercher
De raturer, de provoquer
Tu n’as pas fini de pousser…
Je n’ai pas fini de t’aimer.