Dans une famille modeste de Bamako au bord du fleuve Niger, une jeune plante vient de fleurir, ses fleurs vont bientôt s'épanouir aux quatre coins du monde. Dès son plus jeune âge, Mariam comprend qu'elle a des efforts à fournir sur elle-même pour combattre cette descente vers le monde des ténèbres. Il ne faut surtout pas se laisser abattre par les morsures de la cécité. Elle doit lutter pour donner un sens à sa vie. Trouvant les mots juste, elle a vite obtenu le soutien de ses parents et de son entourage. Elle utilise la magie de ses doigts pour toucher, caresser et découvrir la nature de son milieu social. En famille, Mariam se comporte comme toutes les petites filles de son âge : soigner le linge, faire la vaisselle, sortir l'eau du puit ou faire la cuisine font partie de ses occupations quotidiennes. Dans ces moments de solitude, Mariam fait don des chansons de résignation à sa condition et à celle des malades, des handicapés, des pauvres, des orphelins, des veuves, des laissés pour compte. Avec l'encouragement de ses parents et amis, Mariam lance sa voix sur les places publiques le soir au clair de lune pendant les fêtes de quartier, les mariages et les baptêmes.
Au son du tam-tam et de la calebasse perlée, la petite Mariam Doumbia retrouve sa joie de vivre.