Quand le temps lasse les souvenirs rapaces
Sans pour autant qu'on cherche l'oubli
Quand les repères sont enfoncés sous la terre
Et que la neige d'hiver les enfouit
Creusons nos galeries
Quand du dehors ne vient qu'un seul mot: encore
Sans pour autant qu'on change de vie
Quand nos fenêtres se voilent d'un peut-être
Parce que le soleil est indécis
Creusons nos galeries
Quand nos vies sombrent, attirées par la pénombre
Et qu'alors nos ombres nous relient
Quand les frissons ne parlent plus de passion
Mais de la peur de devenir soumis
Creusons nos galeries
Je descends seul, je prends mes lois, mon orgueil
Nul ne saura que j'ai creusé ici
Pour y étendre ma douleur et attendre
Qu'en haut, la vie étouffe mon cri
Creusons nos galeries