J'ai rien de plus que toi
Je suis qu'un être, un mortel
Chaque jour, je porte le poids
Soulève mes torts comme des altères
On pleure tous une fois
C'est pas la honte, bien au contraire
Ne les écoute pas
Vivre sans amour les rend faibles

Oh, petite sœur, tu paniques
J'ai su nager entre tes larmes
Tes sentiments sont volcaniques
Sous la douceur de tes pétales
Et vois qu'la brise te caresse
Effleure tes joues, pleine de tendresse
Ma petite sœur, c'est la Terre
Et meurt chaque soir pour renaître

Bousillés
Attristés comme les regards
On attend tous à quai
Oui, mais quel train?
Oui, mais quelle gare?
On voudrait tous partir
Et faire sa vie sans travailler
Combien restent et combien partent?
Le calcul sera vite fait

J'ai d'la peine à écrire
Mes mots sortent sans forcer
Y a tant de choses à redire
Et tant de choses à repenser
Pas d'avenir pour les plus faibles
On laisse place pour les plus fiables
Ce monde j'accuse, il m'fout la gerbe
C'est à qui sera l'plus détestable

Enfant du monde, j'lance un appel
Loin des clichés du rap
Les mêmes erreurs, ne pas commettre
Et puis-je croire aux miracles
Rien à foutre de vos conneries
D'être ghetto ou je n'sais quoi
Je l'répète, c'est pas ma vie
Même si j'respecte, je cautionne pas

Parti en paix contre la guerre
Et de l'amour je suis soldat
Ouais, la Terre c'est pas ma mère
C'est ma petite sœur, mon combat
(Combat, combat, combat, combat, combat, combat)