J'suis pas le confident, je suis pas l'ami des bêtes
J'suis ombrageux comme un pin parasol
Pour me décrire de la façon la plus honnête.
Y'a jamais rien qui me console
Pour tout vous dire j'ai les paupières alourdies
Tu l'as compris elles s'ouvrent pas avant midi
Je suis plus sombre qu'un square où personne ne va
Du coup on me dit pas comment tu vas
Mon avenir est un caddie
cu fond du Canal du midi
Et comme je passe pour une épidémie
J'ai vu partir tous mes amis

Et t'as mal où
C'est là c'est là
Et t'as mal où
Et là et là

Plus irascible que ma gueule tu meurs
Faut que je sombre dès que j'suis de bonne humeur
Je plombe à peine sorti de l'hôpital
c peine éclos que je perds toutes mes pétales
Et j'entends dire il est bizarre
Et percé comme un arrosoir
Comme ma mère le dit d'un air abattu
Toi où que t'ailles tu fais pleurer les statues

Et t'as mal où
C'est là c'est là
Et t'as mal où
Et là et là

Y faut toujours que je cherche des noises
Quand ça castagne, que je sois juste au milieu
J'ai le béguin comme un gorille dans sa cage
J'suis lumineux comme un réverbère en banlieue
Mes phrases sont des épitaphes
Qui ont fait adieu à leur taff
Et la petite mélancolie qui me guette
Fait passer Debussy pour une guinguette

Et t'as mal où
Et là et là
Et t'as mal où
Et là et là