Comme on n’a jamais vu de chagrin, même grand
Empêcher de chanter un oiseau au printemps
Comme on n’a jamais vu une larme de rimmel
Refuser de sécher aux rayons du soleil
Comme on n’a jamais pu arrêter le manège
Des flocons désuets d’une boule de neige
Comme on n’a jamais pu retenir un été
Pour que jamais l’automne ne vienne tout faner
Faut croire que la vie continue
Il y a des gens plein la rue
Chacun a fait comme il a pu
Tu vois bien la vie continue
Comme on en a tant vu de ces prophètes immondes
Qui un jour ont rêvé d’anéantir le monde
Mais que sont revenus renaissant de l’enfer
Des âmes qu’ils voulaient ramener en poussière
Puisqu’on n’a jamais pu arrêter l’idéal
D’un savant allumé, d’un découvreur d’étoiles
Puisqu’on n’a jamais pu, retenir un instant
Le regard, le sourire de ceux qu’on aimait tant
Faut croire que la vie continue
Il y a des gens plein la rue
Chacun a fait comme il a pu
Tu vois bien la vie continue
Il y a des rires plein la rue
Et des enfants qui n’en sont plus
Faut croire que la vie continue
Il y a des projets plein la rue
Et même si le cœur n’y est plus
Je vois bien la vie continue