Tous les matins du monde
Les étoiles dans la neige
Toutes les gouttes du ciel
Tous les perce-neige

Les immeubles de glace
Tombés dans le vide
Les corbeaux dans l’espace
Qui se cherchent un guide

Les baleines échouées
Qui ont perdu le nord
Et les thons traqués
Qui ne comptent plus les morts

Et toutes ces guerres
Au Moyen-Orient
Et celle que la terre
Nous prépare lentement

Vraiment tout de tout me parle de nous
Vraiment tout de nous, est-ce que ce monde est fou ?

Et sur toutes les mers
Sur tous les océans
Toutes ces vestes noires
Sur tous les pélicans

Tous les manteaux gris
Sur tous les ours blancs
Des élans de vie
Comme des drapeaux blancs

Des poissons à trois têtes
Au fond des chalutiers
Et y en a qui s’entêtent
Qui veulent nous rassurer

Tous les filons du monde
Ne remplaceront jamais
Les forêts profondes
D’un Brésil émondé

Vraiment tout de tout me parle de nous
Vraiment tout de nous, est-ce que ce monde est fou ?

La muraille de Chine
Qui cache ses victimes
La moindre poussière
Le moindre courant d’air

Au milieu du désert
Quand reviendra la mer
Les oiseaux disparus
Calqués dans la pierre

Et si la glace fond
Plus vite qu’on l’a prédit
Combien a-t-on payé
Ceux qui nous l’on pas dit

Y’a pas que ces guerres
Au Moyen-Orient
Y’a celle que la terre
Nous déclare lentement

Vraiment tout de tout de tout me parle de nous
Vraiment tout de nous est-ce que ce monde est fou

Il faudra compter sur quelle génération
Pour combler le vide pour faire réparation
La facture à qui la facture à quand
Qui paiera le prix de ce qui nous attend

Vraiment tout de tout me parle de nous
Vraiment tout de nous est-ce que ce monde est fou