Tu remarques le 7? Tu te d’mandes s’il habite ici ?
Où est-ce qu’il habite ? Au nord-ouest, en Abitibi
Tu te d’mandes si j’peux être The one that I dream to be?
700 kilomètres nous sépare, mais j’active aussi...
Un autre spécimen qui s’amène, qui vient d’encore plus loin
Quoi qu’il advienne, qu’on se souvienne, que j’représente Rouyn
J’suis comme le morceau du casse-tête qui complète le tout
J’dédie mes morceaux à ces têtes qui savent se tenir debout
Souvent, on me d’mande, qu’est-ce que j’fous dans un trou pareil?
J’leur répond en riant, n’importe où, tant qu’y a un peu d’soleil
Peu importe d’où on vient, tout va dépende comment on regarde la vie
Le ciel est gris aux 4 coins, vaut mieux traîner son parapluie
Du plomb dans la mine, avant quoi, tout l’monde nous ignorait
Le pays des mines et du froid, enfoui en pleine forêt
Perdu en vain, sur un beat, j’ai décidé de poser
Micro en main, j’ai pris l’lead, j’ai décidé d’oser
On parle d’une culture, qui dépasse, les frontières de la ville
Un rap qui murmure toute l’impasse de nos pairs malhabiles
On parle d’un domaine qui comporte plusieurs facteurs de risque
Et moi j’me démène pour qu’on porte en nous la fleur de lys
Pour tout expliquer, Québécois de souche qui veut s’appliquer
Le 7 qui rapplique, tu connais la mouche qui m’a piqué
J’puise mes flows à la source, la game c’est pas compliquée
T’as beau t’impliquer, y en a toujours qui vont répliquer
Dans vie, comme sur disque, avant d’emprunter les pistes
J’ai dû analyser l’risque, j’fais partie d’ceux qui défrichent
J’aurai réuni les effectifs, surpris, de par mes techniques, les sceptiques
Séduit les plus sélectifs réceptifs
Mes vers durent, mais j’y mets beaucoup d’envergures
Dans mon sang, circule, l’amertume sans virgule
J’fais monter l’mercure, comme Hercule j’ai la tête dûre
J’suis bien dans ma bulle, un style pur et devant rien j’recule
À l’écoute, à l’autre boutte, quand l’rap était embryon
Plus longue est la route, j’suis sans doute un rappeur Cendrillon
J’présentais l’Premier VII, mon rap de région en criant Triomphe
J’offre un joint d’plus, deuxième opus nommé Septentrion