Le poids des images se gagne avec l'age
Quand l'âme lâche espère
Dans son corps larvaire

Quand les escogrifes balotines à griffes
Disent un "notre père"
Au lieu d'prendre un verre

En parlant aux murs un muet murmure
Qu'un aveugle a vu dans une revue

Un sourd qui écoute la pluie qui dégoutte
Dans l'esprit pervers du vieux Lucifer

Religions idiotes qui piaillent et radottent
Car les cul-bénis ne quittent plus le nid

Années sabatiques gestes automatiques
Belles images en bulles lumineuses et nulles
Ces paroles en l'air
Vaut-il mieux les taire
N'y a-t-il rien de pire
Qu'avoir rien à dire

Voir ces amygdales comme des spirales
Le poids des images n'est que bavardage

Allusions confuses l'âme lâche s'y amuse
Comme ces ballotines
Dans leur corps en ruine

Vieilles métaphores
Qui ne crient pas très fort
N'ayant aucun doute que les murs écoutent

Bagout qui débloque voix qui soliloquent
La parole abstraite se paye la tête

Le vers libre rampe sous la main qui crampe
Sorti de nulle part arrive et repart