Une lumière s’éteint
Au pied d’un arbre
Qui chante
Me chante que les esprits
N’atteignent leur but
Seulement en naissant
Dans le cœur des vivants

En laissant dans mon cœur
Une partie de ton âme
Tu m’as légué la force nécessaire
Pour le combat éternel
De la défense des arbres
Skaya

Et comme un orphelin
Recherche à travers les sentiers
La trace de tes pas
Tes pas de félin
Tes pas de fée
Qu’on fait de nous
Des protecteurs de la forêt

à force d’amour
De protection paternel
Le chant des oiseaux
Le silence des chênes
Déposent sur mon cœur
Une enveloppe maternelle

Et bizarrement
Celle que j’aimais
Appeler mère
N’est jamais vraiment partie
Ton esprit me guide
Ton esprit est là
Partout dans chaque être
Qui vit

Je pleure, je ris, je râle
Recherche toujours autant
La chaleur de ton inìpi
Les pierres qui parlent
M’ont dit que
La paix
N’est jamais fini
Skaya

Ces longues marches sur la terre
M’enseignent la sagesse et la paix
La paix de n’être qu’un
Avec le tout vivant
Qui m’entoure

La paix d’être enfin
Celui qui tour à tour comprend
Que l’amour est le symbole
De la guérison
Des fleurs, des cerfs aux bois sacrés
Soudainement décorent mes visions
Skaya

Tous tes enseignements
Marchent auprès de mon esprit
Le chemin paraît si long
Vers là où la lumière brille

En s’approchant de la terre-mère
On dessinent des raccourcis
Le vent lui sèmera les graines
Si le ciel le décide ainsi

L’orage est peut-être attentif
Attendu par le chanunpa
Avant que mon cœurs n’identifient
Le lieu de ton emblecheya

Parfois la rage dans mes entrailles
Prend le dessus sur mon mental
9 mois parfois ça laisse des traces
Mentor et mère à la fois
Comment ne pas penser à tout ça ?

Quelques hirondelles chantonnent
Encore le temps des amours
Le temps lui dehors s’accorde
Souvent sur le chant des tambours

J’ai pour nouvelle habitude
De parler avec des symboles
Saisi par tes peintures
Dans mon cœur
Les douleurs s’envolent

Merci pour la tendresse
La beauté du peuple
Aux longues tresses
J’oublie pas ton adresse
La forêt pleure sa déesse

L’art de n’être qu’un arbre
N’appartient qu’au grand esprit
Je sais que tu es toujours là
Dans le regard de tout ce qui vit

Et vivre s’est s’enrichir
Loin des richesses modernes
Le soleil me rafraîchit
Le contraire de mon modèle
Le mode de vie de la terre
Nos racines qui s’entremêlent
J’entends ces mots résonner
Jusqu’au fin fond des forêts

Tout est ma parenté
Mitakuyé oyasin
Tout est ma parenté
Mitakuyé oyasin
Tout est ma parenté
Mitakuyé oyasin
Tout est ma parenté
Mitakuyé oyasin