Devenir cinglée,
Et se taper
La tête contre les murs
Multiplier
Sur moi toutes les fractures
Cumuler
L’absence et la torture
Ensommeillées
Une insuffisance respiratoire
Un goût amer choquant et monstrueux
Alors qu’en ta présence
Je peux entrevoir
Le repos de tous ces songes, volés

Je ne rêve plus

Il y a des gens comme moi qui ont besoin
D’autre chose que de manger pour exister
Mon corps réclame aussi ce venin
Qui, injecté à mes journées me fait oublier
Que je ne rêve plus, je ne fais que pleurer
Comme une malade mentale qu’on n’aurait pas soignée

Elles sont plus jolies quand tu es là
Le monde autour n’existe plus
Je suis plus calme dans tes bras
Chaque jour je me le dis quand dans la nuit
Je ne rêve plus