BISOLAIRE

Une femme ni plus forte ni plus belle
Une femme restée a l’âge de la marelle
Une femme perchée tout la haut dans ces rêves
Une femme perdue à l’âge de la marelle

Mais les gens pensant les combattants de la déficience
Ces gens qui pensent mieux panser que nous
Ceux dont la science a mission de soigner la différence
Ceux là ont analysé et décidé pour nous

Elle s’est battue elle a lutté toujours encore
Pour tenir droite dans cette femme qu’elle aimait
Mais en vain furent ses combats et ses efforts
Écoutez entendez comme ils l’ont tous abîmé

Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Elle voulait être libre
Volant au dessus des autres
Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Se rêvant invincible
A l’abri des autres

De blouses blanches en cachets et salles capitonnées
Ils l’ont étudié diagnostiqué puis enferme
Néanmoins Pas tout à fait folle madame
Mais quelque part malade dans ton âme

Une prise en charge rapide s’est opérée
Elle fut Brutale et bien orchestrée
Plus question pour elle de regarder le monde
Juste des pilules et de la pénombre

Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Elle voulait être libre
Volant au dessus des autres
, Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Se rêvant invincible
A l’abri des autres

J’ai un souvenir D’enfance
Loin des jeux des rires et de l’insouciance
Je longeais timidement les couloirs gris et blafards
Le pas traînant la gorge serrée et le cœur battant

La porte s’est ouverte lentement sur un lit blanc
Belle et figée ...elle était la dans cet instant
Mon père lui posa un doux baiser sur le front
Elle n’eut aucun mouvement
Pas même une réaction

Enveloppée dans sa camisole de poison
Les yeux plongés dans un vide profond
Le traitement de choc avait eu raison...
Raison de sa folle raison

Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Elle voulait être libre
Volant au dessus des autres
, Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Se rêvant invincible
A l’abri des autres

Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Elle voulait être libre
Volant au dessus des autres
, Elle regardait le monde
Sans lui appartenir
Se rêvant invincible
A l’abri des autres



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Elle ne voulait pas grandir ... jamais vieillir
Toujours courir jamais de trêve
Toujours partir jamais revenir
Jouant à corps perdu... de la réalité faire grève





Elle regardait le monde
Sans lui appartenir Elle voulait
Être à l’abris des autres être libre
Sans jamais revenir

Quand on arriva devant la chambre Mon père
Me sourit et serra ma main doucement
Tout va bien s’ passer ma chérie n’ai pas peur
Tout va bien s’passer ma chérie c’est maman

Elle regardait le monde
Sans lui appartenir elle voulait
Être a l’abris des autres , être libre
Sans jamais revenir non