Tu me trouveras sûrement assis, Boui boui, Kao Niew, Poulet thaï
Jamais à tuer des gosses pour se payer une poulette thaïe (jamais)
J'mets dans l'son la moula que ta boulette graille
T'as une bullet-proof et une mauvaise vibe
Même les zoulettes baillent

Pensée émue pour ta poulette russe (yes)
Sait-elle au moins que Tourette mène droit
Au canon de la roulette russe?
Ah, on vit là où les bullets fusent
Où les élus s'en foutent
Comme les flics, ils ont pour excuse (ah bon?)

C'est entre eux et nous, on peut seulement compter
Ils s'couchent, persuadés, d'avoir le monopole de la bonté
Mais s'ils n'étaient pas sourds
Ils entendraient l'orage gronder (ouais)
La masse fronder, où on meurt jeune, comme les sœurs Brontë

Ton ministre trop occupé à broder
Ne capte pas pourquoi un ouvrier joue sa paye aux dés
Pourquoi les bouquins remplacés par la VOD
Un traceur, une cartouche de munitions, comme COD

J'combats le diable avec l'amour de GOD (yes)
Érodée, ma patience devient un ball, trap de perroquets
Pendant ce temps, ici, les parents
Mettent leur enfant en terre
Vénères et en colère contre la terre entière

J'crois seulement que les puissants nous ont maudit
Avec la disquette qu'on n'est rien sans le LV et l'Audi
Et qu'en bout de course, Rap ou Islam sont les fautifs
Les philanthropes au fric au Luxembourg ont bâti ces taudis (bâtards)

À 40 piges t'as capté qu'les flics aimaient cogner (ouais)
À 17 ans, j'prenais insultes et coups sur le collier (c'est vrai)
Jouais des coudes dans la mêlée, pour être premier
Mais les premiers ont décidé d'voler, rêves et deniers

J'les fumerais volontiers avec leur meunier
Mon stylo n'a pas assez d'encre pour les principes qu'ils ont reniés (pas assez)
Je sèche les larmes sur les joues de ma fille
Son ami d'enfance, sans aucune raison, s'est fait tuer

J'en ai marre de tout ça, alors pour évacuer j'écris
On expose nos vies, dans la galerie du mépris
La république en berne et la violence qu'elle instille
Font que des gosses nous tiennent en joue
Et tirent avec des armes de Zelensky

Merde, signe des temps
Allez vous faire foutre

Ce monde est accro à la violence
J'le vois chaque jour filer doucement vers la démence
J'le vois chaque jour distribuer ces rêves d'opulence
J'en vois chaque jour, des gars s'écrouler sans défense

À l'évidence, ce mode est accro à la violence
J'la vois chaque jour, cette folie monter en puissance
J'l'écris chaque jour et pourtant je reste impuissant
Ce monde est foutu, plus personne veut jouer en défense

Ça, c'est notre quotidien
Nous, tous les week-ends on est au cimetière à fleurir la tombe du petit
Faut qu'ils se rendent compte de ça, les gens
C'est pas des simples numéros, de simples dossiers
C'est pas des simples prénoms
C'est des êtres humains, des enfants, des jeunes adultes
Et les familles, après ça, elles sont brisées