À onze ans, quand tu étais petite
Tu attendais une lettre de Poudlard
Pour prouver à tous tes camarades que tu étais différente d'eux
Oui, mais elle n'est jamais arrivée
Et la petite fille la plus douce a pleuré des larmes amères
Parfois cependant
On dirait que tu es toujours là à attendre
Et je ne sais pas quoi, je ne sais pas où, je ne sais pas qui
Si personne ne regarde, tu voles les raisins à l'MD et
Tu dessines des arcs-en-ciel sur Pinochet
Tu crois que toutes les exceptions sont des règles

Aïe, aïe, aïe, aïe
Mais tu jures que tu partiras bientôt
Aïe, aïe, aïe, aïe
Mais à la fin, tu ne le fais jamais
Aïe, aïe, aïe, aïe
J'essaie de briser la glace avec toi
Aïe, aïe, aïe, aïe
Ils savent que tu es l'Antarctique

(Parce que tu es l'Antarctique)
(Parce que toi)

Quand tes amies parlaient de sexe
Tu érigeais des murs et tu manquais d'air
Certaines d'entre elles sont ensuite tombées enceintes
Et toi, toujours derrière tes murs
Les hommes, tu sais
Sont des animaux étranges comme te le disait ta grand-mère
Capables d'oublier les holocaustes
Mais presque jamais le visage d'une femme, ouais-eh

Aïe, aïe, aïe, aïe
Mais tu jures que tu partiras bientôt
Aïe, aïe, aïe, aïe
Mais à la fin, tu ne le fais jamais
Aïe, aïe, aïe, aïe
J'essaie de briser la glace avec toi
Aïe, aïe, aïe, aïe
Ils savent que tu es l'Antarctique

(Oh-oh-oh, oh-oh-oh, oh)
(Oh-oh-oh, oh-oh-oh, oh)

(Oh-oh-oh, oh-oh-oh, oh)
(Oh-oh-oh, oh-oh-oh, oh)

Et avec le regard perdu
Dans un ciel clair
Le cœur de JD et la tête de Kelso
Et dans le bureau de papa, tu mettais les disques
Gigi d'Agostino et puis Stravinsky
Et peut-être que Dieu a créé les trous dans la couche d'ozone
Pour te regarder quand tu prends ta douche, eh-eh-eh
Et tu paierais tous tes jours de soleil pour une seule journée de pluie

Aïe, aïe, aïe, aïe
Mais tu jures que tu partiras bientôt
Aïe, aïe, aïe, aïe
Mais à la fin, tu ne le fais jamais
Aïe, aïe, aïe, aïe
J'essaie de briser la glace avec toi
Aïe, aïe, aïe, aïe
Ils savent que tu es l'Antarctique

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