Clors, George s'approche du piano
et, en tremblant, il se met à jouer.
La jeune femme cesse de se balancer.
Elle écoute, charmée.

Une à une, des silhouettes sortent de l'ombre.
Voilà le peintre, et la brocanteuse ;
ici un chauffeur de taxi, des enfants,
là même un chien et sa trompette.
« Eh bien, on dirait que tu l'as trouvée, l'inspiration... »
sourit Ira.


Les notes de George s'envolent du piano,
et chacun sort un instrument pour l'accompagner...

Et puis, une petite fille se faufile jusqu'à lui.
Sa petite voleuse qui lui tend sa boîte !
George fait glisser le couvercle.
Et là, sur un lit de feutrine, un crayon à pointe dorée.
Un crayon magique pour la musique, qui ne cassera jamais.

Sans attendre, George se met à écrire :
des notes légères, pétillantes.
Bientôt, les partitions passent de main en main...
Le swing est là : la musique de George Gershwin.

Et ça danse, et ça klaxonne, et ça trompette,
allez, tout le monde en piste !
George et sa douce dansent sous les palmiers,
et Ira se frotte les mains.
Deux cméricains à Paris :
il les tient, ses chansons !