Où sont celles que l’homme emprisonne ? Celles qui raisonnent avec le cœur. Celles que l’homme brise ou assomme avec la peur. L’homme agonise depuis les temps reculés de la pomme. Où est le baume de la métamorphose ? Celui qui fait de l’animal un Homme. Où est la pluie qui fait germer la graine ? Un arbre mort ne porte aucun fruit. Pleine de vide est la coupe. Elle fait beaucoup de bruit. Elle s’écroule avec fracas. Ici les truies se bouffent entres elles, ont prit la bétonnière et la truelle pour instituer le patriarcat, vous destituer sous tutelle. Où est le sel de cette terre ? Dans les armes des femmes, ou dans les larmes de nos mères ? Dans la sueur des mères de nos mères ? Où est passée la maîtresse de l’Eden ? Lumineuse, couleur ivoire ou ébène. Guerrières surgissant comme le vent divin de Raiden* en rugissant ! Pourquoi manifester devant qui ne perçoit le son ? Soleil levant éblouissant l’imposteur embellissant ses mensonges à la face des populations, ténébreux pasteur…

Refrain :
Où sont les Amazones ?
Celles que l’on ne dresse pas.
Où sont les Amazones ?
Celles qui ne se taisent pas,
Qui ne craignent pas le physique de l’homme.
Où est le fleuve qui revitalise la forme ?
Où sont les Amazones ?

La force du Yin réanime la vallée des Reines.
Que celles qui saignent s’illuminent et se meuvent sans que l’ombre ne les atteigne !

Où sont celles que l’homme considère comme secondaire, détourne des postes clés, assigne aux tâches ménagères, mises en quarantaine après la quarantaine ? Dans ce monde où sont les femmes dans les milieux scientifiques, religieux, politiques ? Où sont les femmes officiers ? Que craignent donc tous ces hommes officiels ? Où bien qu’ignorent-ils en déstabilisant l’équilibre cosmique ? Tragique sera la chute de leur empire égocentrique, celui qui depuis ses tout premiers pas décline. Ici le sang dégouline car dominante est l’énergie masculine. Amazones. Amazones. Où sont celles qui ont remis leur armure pour combattre ? Les temps sont mûrs. Celles qui savent que la parure n’est que d’expression quand il s’agit d’éteindre les passions. Où sont les walkyries, les sylphides ne fuyant pas devant l’armée des Sylvidres ? J’ai vu des hommes au visage livide. J’ai vu des anges, j’ai vu des gens glissant dans le vide. Ici Lilith** incendie leur élite.

Refrain :
Où sont les Amazones ?
Celles que l’on ne dresse pas.
Où sont les Amazones ?
Celles qui ne se taisent pas,
Qui ne craignent pas le physique de l’homme.
Où est le fleuve qui revitalise la forme ?
Où sont les Amazones ?
Celles qu’on n’impressionne pas,
Qui ne reculent pas d’un pas, celles qui affrontent.
Où sont les lionnes que l’homme a traitées en chiennes ?
Y’a pas de reines au royaume de la logique homo-sapienne.