J'ai passé deux ans à me détruire
Honnêtement, je sais même pas comment j'ai fais pour être encore en vie
Je me rapproche du décès à chaque fois qu'on me dit, "on sort en ville"
Et je bois jusqu'à me sécher, avec en plus rien dans le bide
Et chaque fois dans l'espoir qu'elle m'aime encore
J'attendais simplement que la tristesse m'emporte
Je me voyais déjà finir comme Van Gogh, complètement fou allié
Ouais, si seulement vous saviez, tout ce que je me suis mis dans le corps

Deux, trois bouteilles de vinasse par jour dans la gueule minimum
Mais j'osais quand même dire, "mais non je me sens pas seul"
Tout ce que j'allais gagner
C'est prendre plus vite que tous les autres si je m'immole
Ouais, j'ai passé mes organes au vitriol
Mes copains me disaient que je devenais un poivrot
Je voulais que me faire du mal
Je passais des semaines entière sans boire d'eau, sans graille chaud
Donc à chier du (?)
L'estomac d'un moineau et le foie d'un chard-clo
Puis un jour, ça a été la fois de trop

Réveillé dans mon canapé avec la gueule en vrac et le corps encore pire
Je me lève pour aller dans mon lit me rendormir
Et la les jambes qui tiennent plus, le vertige, les suées
Le palpitant qui s'énerve, la vie qui essaie de fuguer
À cinq heure dans mon lit, avec le cœur à 250 bpm
Sans pouvoir bouger, ni appeler à l'aide
Tout ça à cause de ce que je m'étais mis la veille
Et la veille de la veille
Et puis la veille de la veille de la veille
Je me suis vu mourir
Et je me suis rendu compte que j'en avais plus du tout envie
Mais j'avais qu'une bouteille de gnôle, pour éteindre l'incendie
Mon corps hurlait et j'allais juste crever la sans bruit
Comme un connard d'infanterie
Et comme instinct de survie
Je me répétais simplement, "t'es vraiment qu'un abrutis"
Apparemment ça a suffit
J'ai frôlé l'AVC à 23 ans, c'est peu reluisant
Mais je suis quand même allé boire une bière juste après
En tant que survivant

Maintenant j'ai envie de bouffer le monde, et je vais le faire
Je mets les crampons et je laisse mon autodestruction au vestiaire
Que ce soit clair, j'ai pas arrêté de boire j'aime bien trop l'ivresse
J'arrête juste les mélanges, genre l'alcool avec la tristesse
Je ne suis pas un exemple, et j'en serais jamais un
Je risque de rester exempt mais ça fais rien
Je veux juste rendre aux gens tous l'amour dont ils m'emplissent
Et pour ça pas le choix, je vais devoir rester en vie

Profite au maximum des plaisirs de la vie
Et insulte la douleurs que tu dois subir en conséquences
Et après attends qu'un plaisir délicieux
La fasse disparaitre