À chaque ouverture des yeux
Je répare quelques incisions
Quand le passé contaminé
N’enlève pas ses addictions
C’est dans ces temps silencieux
Qu’on prétend être à plusieurs
Quand parmi ces prétentieux
Le temps n’est qu’un accusateur

Le temps pourtant n’est pas solvable
On descendait de la sagesse
Et seul le monde est sauvable
Face aux contrés les plus sèches
Séchez bien toutes vos larmes
à présent le temps devient précieux
Baissez donc tous vos armes
Elles empêchent vos visages d’être heureux
Point de départ de la contagion
Tant que le cœur n’a pas de compassion
Ne comptez pas sur l’intention
De vouloir être au sommet du monde
Car être au sommet du monde
S’est être au plus près de son peuple
Avant que le ciel ne s’effondre
Et fasse déborder tous les fleuves
Pardons aux francophones
Quand je pense Québec
Je pense autochtone
Le chant des fantômes encore
Berce les esprits plongés dans l’alcool
Le temps lui m’enseigne la vérité
Loin des mensonges de l’école
à quand les jours de liberté
Gravés sur les murs de l’époque
Troublé par le constat
Que la terre est ronde
Comme le cœur des arbres
Trouvé dans les bouquins
L’espoir de lire la richesse de l’âme
Ne creusez pas la terre-mère
Si ton cœur même est rempli d’or pur
Et quand tes nuits deviennent durs
C’est seulement que le passé dort peu

à présent quand c’est comme ça
Regarde la lune où dansent les étoiles
Peut-être apercevras-tu là où
Mon écriture veut percer
Le ciel est vaste et sans doute
Un jour s’ouvrira devant toi
En attendant j’essaie de bercer
Quelques plumes aléatoires

à toi de voir l’horizon
Perdu dans les vagues élancées
Le soleil a ses raisons
Quand l’océan s’en va danser
La brume éclaire tes pensées
Mais pleure peut-être
Tout ton passé
Alors au lieu de penser
Passé auprès du temps que passé
Penses à toi
Le temps ne le fera pas
Toutes les étoiles reliées dans ton cœur
Qu’attends tu pour venir les voir
Te détacher de toutes les peurs
Pire, tous tes cauchemars
Vont dire que la lumière
Les a fait s’enfuir
Pris peut-être un petit peu le ciel
Mais surtout parle le cœur qui brille
Puis, n’oublie jamais d’être entier
Même quand le cœur te paraît vide
Car la vie c’est la destinée
De savoir seulement la vivre
Ivre dans toutes les connaissances
Du terme quand sur les pages
D’un vieux livre
Signe de la main d’un homme libre
La fin de ses nombreux récits

à présent quand c’est comme ça
Regarde la lune où danse les étoiles
Peut-être apercevras-tu la où
Mon écriture veut percer
Le ciel est vaste et sans doute
Un jour s’ouvrira devant toi
En attendant j’essaie de bercer
Quelques plumes aléatoires