Mari : *entre* Bonjour ! *applaudissements du public*
Femme : Bonjour ! *chantonne*
Mari : Mon Dieu, qu'y a-t-il ? Je ne te sens pas à ton aise.
Femme : Ah bon ? Oh, eh bien, heu...
Mari : Chérie, me tromperais-tu avec un fermier ?
Femme : Quoi ? Mais quelle imagination fertile tu peux avoir ! C'est phénoménal !
Mari : Oh, tu sais...
Femme : Tu m'étonneras toujours !
Mari : Je n'ai aucun mérite.
Femme : Tu as du talent !
Mari : Oh, n'exagérons rien. J'avoue que j'ai été un peu aidé par la moissonneuse-batteuse stationnée devant la porte ! *rires du public*
Femme : Enfin, chéri, c'est monsieur Edgar qui venait me dire bonjour.
Mari : Il s'en allait à toute vitesse, comme quelqu'un sur le point de se faire surprendre.
Femme : Chéri, ça ne tient pas debout : on ne peut pas s'enfuir à toute vitesse avec un pantalon baissé !
Mari : Non, mais sans pantalon du tout, ça va très bien ! *rires du public*
Femme : Chéri, serais-tu en train de me faire une scène de jalousie ?
Mari : Non, comme tu vois, je suis en train de jouer au tennis ! *rires du public*
Femme : Tu ne me fais pas confiance !
Mari : Mais mon amour, c'est qu'en plus, il y a des gens qui disent t'avoir vu mardi à l'hôtel avec le directeur de l'école.
Femme : Oh, et tu as cru ça ?
Mari : J'avoue que non.
Femme : Ce n'est pas vrai !
Mari : Je ne l'ai pas cru.
Femme : Ce n'est pas vrai !
Mari : Je suis sûr que ce sont des bobards.
Femme : Mais évidemment, chéri !
Mari : On ne me fera pas croire ça.
Femme : Ce jour-là, je faisais la cuisine.
Mari : Non, je te jure, personne ne me ferais avaler ça.
Femme : Alors tu me crois ?
Mari : Non, je parle de ta cuisine. *rires du public* Tiens, d'ailleurs, c'est simple : on n'a qu'à demander à Grand-Père. Grand-Père ?
Grand-Père : Ouais ?
Mari : Avez-vous vu un homme nu dans cette maison aujourd'hui ?
Grand-Père : Ouais
Mari : Ah tiens !
Femme : Mais comment peut-il dire ça ? Il ne peut même pas voir à deux mètres !
Grand-Père : Ouais, mais lui, il était à quatre mètres. *rires du public*
Mari : Et qu'est-ce que je vois ici ?
Femme : Oh, ça, c'est...
Mari : Une lettre ?
Femme : Non, non, c'est...
Mari : "Venez me mettre, mon agneau."
Femme : Non, c'est une commande pour le boucher : je veux qu'il vienne me livrer un agneau.
Mari : Ah, on mange de l'agneau ?
Femme : Oui, voila.
Mari : Ah, super.
Femme : "Venez me mettre, mon agneau," ça veut dire "Venez me livrer un agneau." *rire gêné*
Mari : Ah tiens, je vois autre chose sur la commande, aussi.
Femme : Euh, quoi donc ?
Mari : On va aussi manger du "Par derrière". *rires du public*
Femme : Chéri, essaie de me comprendre : tu ne veux jamais bavarder avec moi, alors il me faut des interlocuteurs !
Mari : Ah ben, je comprends !
Femme : Ah oui, vraiment ?
Mari : T'as confondu interlocuteur et hétéro culbuteur. *rires du public*
Femme : Et tu ne veux jamais parler avec moi. Tu disais toujours que mes histoires étaient stupides en sans intérêt.
Mari : J'ai dit ça ?
Femme : Oui
Mari : Mais ça ne me revient pas !
Femme : Tu l'as dit !
Mari : Je ne me souviens pas du tout.
Femme : Tu l'as vraiment dit !
Mari : Je te jure, ça me revient pas du tout !
Femme : Eh bien, c’est bizarre, parce que-
Mari : Ben écoute, fais-moi la conversation, alors !
Femme : Ah ? Bon, eh bien... Ma cousine Brigitte m'a téléphone du salon de coiffure ce matin pour-
Mari : Ah ! Si, oui, ça me revient. *rires du public*
Femme : Bon, tu vois ? Tu ne t'intéresses plus à moi !
Mari : Mais...
Femme : Et en plus, mon corps n'est plus qu'un vieux débris !
Mari : Chérie, tu m'excites !
Femme : Non, je te cite ! *rires du public*

IMPRIMER LES PAROLES