Jean-Pierre : Bonjour ! *applaudissements du public* Tu n'as pas l'air dans ton assiette !
Femme : Il est possible que je sois enceinte...
Jean-Pierre : Ah bon ?
Femme : Mais ça m'étonnerait.
Jean-Pierre : Et pourquoi ça t'étonnerait.
Femme : C'est le petit test.
Jean-Pierre : Quoi, tu doutes des résultats de ce petit test ?
Femme : Non, je parle de la petitesse de ton pénis ! *rires du public*
Jean-Pierre : Tu parles d'un enfant, mais ça n'a pas l'air de te réjouir !
Femme : Mais nous ne sommes jamais à la maison !
Jean-Pierre : Mais ça s'arrange ! Voyons, comment pourrions-nous l'appeler...
Femme : Avec nos portables, sans doute ! *rires du public* Et puis, ta santé m'inquiète : hier, je ne trouvais pas bien.
Jean-Pierre : Mais aujourd'hui, je me sens pas mal !
Femme : Mais hier, tu étais pire !
Jean-Pierre : "Mais hier, tu étais pire !" Pourquoi tu dis toujours "Mais hier, tu étais pire" ?
Femme : Parce qu'on s'est mariés pour le mais hier [meilleur] et pour le pire ! *rires du public*
Jean-Pierre : Enfin, chérie, ce serait peut-être pas si mal d'avoir un petit enfant ou deux !
Femme : Si seulement on pouvait observer l'avenir dans la boule d'une voyante...
Jean-Pierre : Ouais ! Parce que dans les deux tiennes, on ne peut voir que le passé ! *rires du public*
Femme : C'est drôle : parfois, je ne veux pas d'enfant, mais d'un autre côté, j'aimerais gouter à l'instinct maternel...
Jean-Pierre : Ben, t'as qu'à retourner chez ta mère. *rires du public*
Femme : C'est toi, maintenant, qui es négatif !
Jean-Pierre : Chérie, tu connais le poids de ma frustration face à mes conditions de travail.
Femme : Et comment !
Jean-Pierre : Et bien, je viens d'avoir une augmentation.
Femme : Enfin un meilleur salaire ?
Jean-Pierre : Non : une augmentation du poids de ma frustration face à mes conditions de travail. *rires du public* Et puis, si seulement tout redevenait comme avant : tu m'appelais "Jean-Pierre, mon lapin..."
Femme : Oui, je me souviens...
Jean-Pierre : Ouais, mais c'est fini, tout ça !
Femme : Ben, c'est-à-dire...
Jean-Pierre : Tu m'appelles plus "Jean-Pierre, mon lapin."
Femme : Oui mais tu sais, toute cette routine, ce quotidien... J'en perds mon latin !
Jean-Pierre : Non : mon lapin, tu m'appelais. *rires du public*
Femme : Et puis, n'oublie pas que ton père est dans la maison !
Jean-Pierre : Oui, mais chérie...
Femme : Et il ne parle que de guerre ! Tout ce qu'il me raconte, c'est des choses de la guerre ! Et tout ce qu'il a dans la bouche, c'est "Guerre" !
Jean-Pierre : Mais non, c'est parce qu'il se gargarise ! Regarde. *gargarismes du père de Jean-Pierre et rires du public*
Jean-Pierre : Dis-moi, est-ce que t'as remis le colis au facteur ?
Femme : Oui, mais je crains que...
Jean-Pierre : Quoi, tu crains qu'il puisse perdre notre envoi ?
Femme : Non, qu'il puisse être le père de notre enfant. *rires du public*
Jean-Pierre : Bon alors, on veut être parent ou pas ?
Femme : Essaie d'imaginer, chéri : même sans enfant, les taches ménagères sont énormes !
Jean-Pierre : Eh bien, je veux pas te relancer, mais il est prouvé que pour un couple sans enfant, les taches ménagères prennent quatre fois moins de temps que les taches professionnelles.
Femme : Où as-tu pris celà ?
Jean-Pierre : T'as lu tous les journaux d'aujourd'hui ?
Femme : Oui.
Jean-Pierre : Ben, tu vois : t'as eu le temps de lire tous les journaux d'aujourd'hui. *rires du public*
Femme : Au fait, tu as un appel curieux aujourd'hui, d'une Rachel.
Jean-Pierre : Rachel ?
Femme : Rachel.
Jean-Pierre : Ah ! Elle... Elle est vérificatrice pour nos livres : c'est une fonctionnaire du revenu.
Femme : Ah oui ? Eh bien, pourtant, je l'ai trouvé du genre froide et maladroite : du genre qui se mêle pas de ses oignons. Elle a balbutié des choses difficiles à croire, et a raccroché très vite.
Jean-Pierre : Ben, c'est ce que je te dis : c'est une fonctionnaire du revenu. *rires du public*

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