Où le vent souffle
(Alexandre Poulin, Alexandre Poulin)



Un jour, je poserai mes valises
Quand j’aurai vu assez de choses
Et compris que c’que j’lis dans mes livres
Est mille fois mieux en vrai qu’en prose

Un jour, je conduirai ma fille
À son tout premier jour d’école
Dans toutes ces larmes que je gaspille
Y a celles qui coulent et qui me recollent

Un jour, j’boirai comme un marin
Juste pour voir ce qu’il y a au large
Quand je serai allé assez loin
J’te dirai c’que content mes tatouages

Un jour, le jour deviendra nuit
Et la nuit durera un temps
Mais quand les étoiles brillent, c’est qu’elles nous suivent
Perdons-nous encore un moment

Mais pour l’instant, je ne suis que moi
Et je suis si loin sur la route
Mais même d’ici j’entends vos voix
Qui m’disent d’aller où le vent souffle