J’ai voulu mesurer le poids de ta présence
Et je n’ai rien trouvé que quatre éternités
J’ai voulu regarder plus loin que le silence
Et j’ai trouvé ton nom au cœur de mon baiser
Quand finira le temps de cette longue absence
Quand je te reverrai après les mois d’hiver
Quand les murs tomberont devant nos espérances
Nous partirons tous deux loin des pays de fer

J’ornerai mon frêle navire
De laurier et de romarin
À pleine cale de sourire
À plein pont de chants de ma main
Et nous rirons de joie profonde
Riches de peine et de douleur
De jeunes fées aux nattes blondes
Nous laverons de nos sueurs

Enfin viendront les aubes blanches
Et les chansons des violons
De vieux bergers tout en dimanche
Te porteront de blancs moutons
Pareils à des feuilles légères
Dansent dessus le mur du temps
Nous glisserons sur les rivières
Jusques aux portes du printemps

J’ai voulu mesurer le poids de ta présence
Et je n’ai rien trouvé que quatre éternités…