Change de vie, à chaque déménagement
Si j'reset à l'infini est-ce que j'fais d'la fuite en avant
Change de ville, comme de visage, de shoes de paysage
J'peux pas retourner d'où j'viens j'me sens plus chez moi dans mon village

J'viens d'une ville de ieuv ou tout l'monde se connaît
A l'époque moi j'rêvais juste de brûler mon collège
Les salles de cours, les profs, et tes potes qui parlent sur toi
Encore une meufs qui s'en balek
Tu refais la scène le soir

Et ça m'ronge de l'intérieur
Parce que à c'qui paraît
Suffirait d'mettre des barrières
Pas laisser faire la colère
Mais chez moi c'est pas pareil
En famille c'est la guerre, papa joue l'mercenaire, ma mère qui nous sépare

2 ans loin de tes proches ça t'fais changer tes perspectives, tu sais
Un grand sourire, mais dans ma tête c'est la crise tu cernes
Au fond d'la salle j'observe la foule qui danse sans dire un mot
J'me sens pas à ma place donc j'me défoule être seul j'deviens accro

Cheveux blancs qui pop sous stress
Aucun contrôle de ma vie mais j'prend mon pied sous pression et j'garde les pieds sur terre
Et j'garde mes plaies ouvertes, celle du reuf qui est partie m'a fait presque perdre la tête
Cette peine j'vais en faire un texte

C'est pour ça qu'j'peux pas accepter la distance
Pour dire au revoir mon cœur fait résistance
J'profite de chaque jour comme si c'était l'dernier
Quelques fantômes dans l'grenier, chaque jour j'me sens m'renfermer

C'est pour ça qu'j'peux pas accepter la distance
Pour dire au revoir mon cœur fait résistance
J'profite de chaque jour comme si c'était l'dernier
Quelques fantômes dans l'grenier, chaque jour j'me sens m'renfermer

18 piges, posé sur un, toit
Avec 2 ou 3 frérots maintenant on traîne le soir
J'ai même une meuf qui m'aime entre parenthèse c'est pas grave
Enfin plus seul pour de bon la tristesse bon débarras

J'quitte la maison j'quitte ma meuf
Nouvelle vision que du bluff
J'quitte l'ancien moi tous les 6 mois
Nouvelle sauvegarde que du neuf
Maintenant regardez moi réussir
Plus paumé j'fais même du rap
C'est vrai qu'j'm'enfume toute la semaine toute la forêt du Honduras

Pourtant j'fais toujours les mêmes trucs en boucle
Les mêmes erreurs, les mêmes mensonges, le gout amer en bouche
Si j'réponds pas au tel c'est qu'chuis sûrement en veille
Ou en train d'gratter quelque part en autarcie trop loin d'tous ceux qui m'aiment

La distance, question d'équilibre
Entre les chaînes et la vie libre, à force j'vais toucher l'infini
23 piges, dans un train vers l'bord d'l'océan
J'affiche ma peine sur un écran géant

C'est pour ça qu'j'peux pas accepter la distance
Pour dire au revoir mon cœur fait résistance
J'profite de chaque jour comme si c'était l'dernier
Quelques fantômes dans l'grenier, chaque jour j'me sens m'renfermer

C'est pour ça qu'j'peux pas accepter la distance
Pour dire au revoir mon cœur fait résistance
J'profite de chaque jour comme si c'était l'dernier
Quelques fantômes dans l'grenier, chaque jour j'me sens m'renfermer

Chaque jour j'me sens m'renfermer

Pour dire au revoir mon cœur fait résistance