Ils ont pas kiffé mon son

J’ai écris un ceau-mor
Une tuerie, un son d’gue-din
Assaut d’gue-flin
Un son d’soces, la bastos que d’un
Où tu balances tout c’que t’as
C’est fou c’que ma plume
Fume le bitume
Plus que 12 queurs-ma
Brusquement
Tu sens que ton cœur bat
Quand l’discours t’écoeure pas
Que tu l’connais cœur par
Alors j’suis ti-par en lé-par
A la crème du crome
Qui traîne, qui zone, bref
La mauvaise graine du trom’
Le mâle terne qui alterne
Entre show et shtar
Amateur de monkey
J’ai nommé Joey Starr
J’lui ai dit « écoute gars
L’histoire s’passe en bout d’gare
Où 2 fans de Boot Camp
S’cannent pour un bout d’came
Des shoots partent de toute part
C’est ouf, y‘a des coups d’schlass
Ça fout grave les boules. Classe
Avoue qu’ca dégoûte, ac’ »
Toute façon
C’est une tuerie,
Du-per, tu ries
Tu pètes une durite
Voila mon son gars
Ca va faire un ton-car dans l’monde
Car je garde mon calme
Mais je l’sens jusque dans mon dard
En même temps, elle ken tant
Que même sans tempo
Tu la prends à pleine dent
Et vu les tiennes, sans d’blême-pro
En impro, en intro
Tu la mets où tu veux
C’est un produit nitro
Elle a le goût du feu
Si tu l’aimes, fout du zbeul
Pour ma zik fait maison
…
Il a pas kiffé mon son

Alors je m’suis remis au taf
Sur le son d’basse d’un comparse
En m’disant vu s’qu’on passe
Obligé la seconde perce
Comme une longue perche
Le son claque, vite on l’braque
Attendu ya long time
Style Ong Bak le come back
Sans pistons, ni relations
Dans l’Show-biz
J’ai dit bon, j’veux c’garçon:
Don Choa
Stressé comme une pucelle
Du style j’met quelle chemise ?
En même temps j’en ai qu’une
Donc j’ai pas tant d’choix ?
Je lui ai dit : « l’action
Se passe chez un croate
Et c’est l’histoire d’un sexe
Amoureux d’une main droite
Mais la gauche est jalouse
Elle n’a droit qu’à la bouse
Pendant qu’l’autre porte
A chaque doigt des bagouzes
Alors une nuit la main gauche
Veut tuer la main droite
Mais elle broie la couille gauche
Vu qu’elle est maladroite
C’est pas la mer à boire
Mais faut le voir pour le croire
Et comme la bite n’a pas d’oeil
Elle à du mal à voir ».
La morale de l’histoire,
Je certifie, François
Qu’aujourd’hui la France
Se divise en 3
Y a la droite qu’a l’contrôle
Et la vago sans capote
Y a la gauche qui le voudrait
Quitte à écraser ses potes
Et y a les gens qu’ont fait cracher
Mais qui voient rien
De vraies têtes de nœud
Qui râlent pour 10 fois rien
Si tu l’aimes, dit moi : Bien
Pour ma zik fait maison
…
Il a pas kiffé mon son

Alors je suis retourné
A ma feuille et mon cahier
Car même sans viser l’Cayenne
Ou l’gros lar-feuille, faut grailler
Peser lourd ou cailler
J’ai le truc pour gagner
Un bic, une brique de jus
Et un rhum Boucanier
Je suis parti trouver Fabe
Au fond du Canada
J’avais peur que l’froid l’achève
Mais niveau dégât : nada
Je lui ai dit : « reviens
Tu manques au panorama
Depuis qu’t’es parti c’est mort
On a du Pokora Matt
J’ai un son pour oit’
Sur une prod à mobb deep
Ou du Flipmode
Le hiphop est en mode flip
Joe vit dans un drugstore
Et Joe, c’est un hamster
Dont l’âme s’tord
Car il rêve d’être un gangster
Il a 2 chicos en or
Et une paire d’air jump Nike
Et dans sa litière
Y a des posters de Suge Knight
Mais il doit plus de sous aux affranchis
Qu’il y a d’bulles dans l’Pepsi
Et près d’Lille il s’fait tuer
Faut dire que Joe paie ch’ti »
Voila mon son Fabe
Admet que la chute est béton
Tu l’balances à fond d’cale
Et les meufs suent des tétons
J’te vois trop en gangster
Avec la Scred en guest star
Guettant les langues s’taire
Roulant en grosse caisse tard
Allé be-Fa, on est fou
On défie tout les faux
On s’défend à la faux
Comme buffy si il faut
Si tu l’aimes, crie nik-Fo
Pour ma zik fait maison
…
Il a pas kiffé mon son

Alors maintenant nique sa mère
J’écris que pour ma pomme
Même si j’ai le bic amer
Quand j’écoute leurs albums
A base de Wesh wesh
Man téma le magnum
Mais t’es malade ma couille
T’as le swag à Macdoom
J’ai sorti une prod
De derrière les fagots
Sans personne pour m’carotte
Donc à moi le magot
Un morceau patate
A s’faire un lumbago
Qui raisonne et savate
Des Carpates à Tobago
Mais avant ça je vais tenter
Le super banco
D’un artiste français
Dont j’espère beaucoup
Depuis ti-pe je l’écoute té-chan
Lui et son dégoût des gens
Son côté chiant, prêt à bré-chan
Bref, tu l’nais-co : Renaud Séchan
Je lui parle de mon ceau-mor
J’ai un concept d’enfer
Mais il s’en branle tant
Qu’il en a des biceps en fer
C’est l’histoire d’un mec
En galère de thunes
Qu’écris des sons pour des pontes
Mais ça n’a pas l’air de tubes
Et un par un
Ils l’envoient s’faire enculer
Mais le mec s’accroche
Il est pas prêt d’reculer
Alors t’en pense quoi
Avec ça du cash y a
Une razzia d’rapiat
Comment ça du plagiat ?
C’est juste un délire
Et seuls ceux qui connaissent kiffent
Si tu m’parles de réchauffé
Curieusement moi j’esquive
Donc si tu l’aimes, bah reste peace
Pour ma zik fait maison
…
Il a pas kiffé mon son

Refrain
J’ai la rime efficace
Et des phrases qui fracassent
Sur un beat qui froisse
Ils ont pas kiffé mon son.
Un flow qui désosse
Pour colosse et boloss
Du hiphop féroce
Ils ont pas kiffé mon son
L’as des as
Et des phases qui déclassent
Qui déplace les masses
Ils ont pas kiffé mon son
Pour les ieuv’ et les gosses
Pour les gova, les postes
Vous avez demandé le boss
Mais ils ont pas kiffé mon son