L’ une après l’autre, j’entrouvre les paupières, je laisse entrer la lumière
Dans les bruits du dehors, la douceur de l’air, je sens qu’il est déjà tard

Un léger souffle chaud se pose sur ma peau, dans un soupir
Mes cils sur ton épaule se frôlent sans un mot. C’est beau comme tu respires

On pourrait se lever, se faire un café mais aucun geste inutile
Cette manière dont mes doigts viennent te décoiffer c’est sauvage et si subtil

Voilà les rideaux qui volent et les draps qui décollent, en préambule
Nos mains prennent la parole, le lit quitte le sol et le temps bascule

L’une après l’autre tu fermes les paupières et puis j’éteins la lumière.