Pour caresser ton visage
Y déposer un baiser
La soirée était douce
Nous étions seuls au monde
En plein cœur de Toulouse
Pas une ombre à la ronde
Pas de baiser non plus
Au coin de cette rue
Tu m’avais dit un jour
J’t’emmènerai faire un tour
Au creux de ma région
Moi j’ai pris ton discours
Pour une déclaration
Dis quand mon prince viendra ?
Mais qu’est-ce que j’attends là ?
Pour caresser ton visage
Y déposer un baiser
En aurai-je le courage ?
J’étais là près de toi
Il suffisait d’un pas
D’un geste d’un mouvement
Pour qu’on devienne amants
Seulement je n’ai pas su traverser cette rue
Tu m’avais dit ce soir allons au cinéma
J’ai pensé dans le noir je frôlerai ton bras
mais tu n’as pas quitté ton vieux blouson usé
Dis quand mon prince viendra ?
Mais qu’est-ce que j’attends là ?
En aurai-je le courage ?
J’ai beau me croire libre
Tandis que mon corps vibre
Je suis paralysée par les siècles passés
qui disent aux filles de taire
leurs désirs dans les airs
Ces éternelles rengaines
Je les pensais anciennes
Voilà qu’elles me retiennent
Voilà qu’elles me surprennent
Et je reste plantée sur mon élan brisé
Dis ma fille n’y crois pas
Le prince n’existe pas
Mais si tu en croises un
N’attends pas que ce soit lui
Qui décide de ton chemin
Dis ma fille n’y crois pas
Le prince n’existe pas
Mais si tu en croises un
N’attends pas que ce soit lui
Qui décide de ton destin