Elles ont décidé de faire une soirée entre filles
Elles sont belles, bien habillées,
Apprêtées, elles se maquillent
Pour séduire, cueillir un sourire au creux du soir
Au matin, tangentes, elles esquiveront les miroirs
Mais quelque chose m’intrigue tout à coup
Pourquoi gardent-elles, figés autour du cou,
Dans leurs oreilles, ces bourgeons éternels
Trace d’un monde virtuel ?
Vivent-elles deux instants à la fois ?
L’un entre elles, l’autre en elles


Oh ! Paris
Tu nous offre tell’ment d’rêve
Tu ne nous laisse pas de trêve
Dans tes bras, dans tes rues, et la nuit dans tes bars,
Pourtant si seul(e)s le soir.
Oh ! Paris

Tu nous offre tell’ment d’rêve
Notre imaginaire est en grève
Pour penser à un ailleurs,
Raconter d’autres histoires le soir.


Il s’arrête derrière un panneau publicitaire,
Allume une cigarette que le vent éteint aussitôt
Il avise la qualité de sa cachette
Kate Moss le toise, un badaud le prend en photo
Jugé, scruté sur sa démarche et sur sa veste
Jugé, escorté par les marques qu’il faut qu’il achète.
Mais les vitrines sont cassées
Par des pavés et sa liberté !

Il est sept heure,
Et je dois te dire au revoir
Car un train m’attend sur le quai
Direction “un monde souhaitée”
à travers la vitre sale, d’une rame de la 6,
Mes yeux se plissent
Juste avant l’arrêt « Quai de la Gare »,

Je profite d’un rayon de soleil
Offert par cette ligne aérienne
Un sourire (qu’il est précieux) sur mes lèvres
Un sourire et je m’élève (vers d’autres cieux).

Oh ! Paris
Tu nous offre tell’ment d’rêve
Tu ne nous laisse pas de trêve
Dans tes bras, dans tes rues, et la nuit dans tes bars,
Pourtant si seul(e)s le soir.
Oh ! Paris

Tu nous offre tell’ment d’rêve
Notre imaginaire est en grève
Pour penser à un ailleurs,
Raconter d’autres histoires le soir.

Elle oscille dans la nuit
On la croirait transi
Son métronome au pied du piano s’est brisé
Et dans le vent de l’hiver le rythme de sa vie envolé
Mais une idée germe dans son esprit meurtri
Ecouter dans le froid la musique et son amant
Pour ressentir à nouveau un frisson en
L’écoutant (rien qu’un instant)
Ressentir à nouveau ce frisson loin maintenant!

Oh Paris,
Tu m’as offert des rêves
Mais notre histoire s’achève
Dans tes bras, dans tes rues et la nuit sur tes toits
Dans tes murs je me sentais à l’étroit
Oh Paris,
Je crée de nouveaux rêves
Mon imaginaire s’élève
Dans les vagues, dans les champs dans la foule des vivants
Et des soirs comme un roman...