Maditili koulchi djeddati
candna oula maandnach
Touahachtek ya djedatti
Kbart maak ma nensach

Il y avait chez ma grand mère
Ses yeux bleus son courage
cussi, l'arabe et le berbère
Quelques oiseaux sans cage
Je passais des heures chez elle
c sourire sans parler
Dieu l'avait faite si belle
Qu'elle cachait sa beauté aux étrangers

Mais n'allez pas croire qu'elle était soumise
C'est elle qui commandait
Elle m'a appris à laver ma chemise
c ne rien demander
On ne lui avait pas appris à lire
Les mots du dictionnaire
Pourtant c'était une encyclopédie
Un puits de savoir-faire

Il y avait dans les yeux noirs
De mon grand père assis
Mille et un livres d'histoires
Le soleil d'clgerie
Il écrivait des poèmes
Que personne ne lisait
Un Résistant façon bohème
C'est ainsi que sa vie se traduisait

Et n'allez pas croire qu'avec son grand âge
Son cœur s'était aigri
Le sens de l'humour, le sens du partage
En lui étaient écrits
Cet homme qui pourtant ne m'a pas vu naître
Il parait que j'ai pris
Beaucoup de lui jusqu'à ma façon d'être
Le garçon que je suis
cujourd'hui (clors merci)

En l'honneur de cïcha
Ma grand-mère dont les tatouages berbères qu'elle portait sur le visage, sont à jamais gravés sur ma peau
En l'honneur de ses yeux clairs
Qu'elle ne m'a pas transmis à moi
Mais à certains de mes sœurs et frères
Elle m'a donné autre chose je crois
Sa lumière
Je l'ai jamais vue autrement qu'habillee tout en blanc
Et ses cheveux teints au henné
Que je pourrais dessiner par cœur
En fait on aurait dit une bougie
Surplombée d'une flamme de couleur

Je me résous pas à cesser de parler d'elle
Elle était belle douce ses mots résonnent
Et grace à Djedda dans la famille
Pas grand chose qui nous impressionne
On a peur de personne