C’est pas tabou, j’étais pauvre.
Bon j’avoue, démunie,
Je dormais sur une fine couverture
Fixant les punaises longer le mur.
Je me disais pas que c’était dur,
J’avais à manger, peut-être pas à volonté,
Un père qui ne faisait, pas gaffe à notre santé.
Une mère oui mais qui en avait assez.
Oui partie, divorcée,
Elle savait bien c’qu’elle faisait,
Elle n’a pas regretté.

Quand tu es partie,
Je me sentais seule,
Je me sentais affaiblie, 
Je me sentais malheureuse.

Quand tu es partie,
Je me suis dit c'est ma faute,
Je ne suis pas jolie,
Par rapport aux autres.

De sa vie je ne suis pas la protagoniste,
Mais c’qu’elle a fait, certains pensent que c’est égoïste.
Je n’peux pas lui en vouloir,
Mais quand je voulais la voir.
Je l’aimais, je ressentais cette amour maternelle,
Mais maintenant c’est trop tard, et je me dis c’est qui elle ?
Elle n’a pas fait partie d’mon adolescence.
Elle a quitté le foyer, trois ans après ma naissance.
Quelle aisance, mon existence,
Ne l’a pas connue, je l’ai croisée dans la rue,
Je l’ai prise pour une inconnue.

C’est facile de venir pendant les moments difficiles.
Et de ne pas voir que je souffre, que j’essaye de souffler,
Essoufflée, étouffée par l’idée de n’pas vouloir que l’on m’entende
Que l’on sache ce que j’endure, que l’on sache comme c’est dur,
J’hésitais à accepter un futur.

Quand tu es partie,
Je me sentais seule,
Je me sentais affaiblie, 
Je me sentais malheureuse.

Quand tu es partie,
Je me suis dit c'est ma faute,
Je ne suis pas jolie,
Par rapport aux autres.

C’est dur de voir que j’endure n’est-ce pas ?
Mais toi c’était pas dur,
De dire au revoir, un jour, un soir,
C’est tellement allé vite que ça n’a pas marqué mon histoire.
Car on n’l’a pas vu arriver,
Car on n’t’a pas vu partir.
Ah ça y est !
Ce qui t’attend c’est l’paradis !
Là où t’auras même pas besoin de parapluie,
Même si une de nous était devenue paraplégique.
T’inquiète nous on pouvait pas t’rappeler.
Par contre toi t’en profitais,
Tu nous appelais,
J’étais enchantée,
Oui enjouée
Jusqu’à c’que j’entendais
Ce que tu voulais
Me dire ou m’aboyer.
Je dis ça sans rigoler.
Le choc vous n’imaginez
Que ça m’a fait.

Quand tu es partie,
Je me sentais seule,
Je me sentais affaiblie, 
Je me sentais malheureuse.

Quand tu es partie,
Je me suis dit c'est ma faute,
Je ne suis pas jolie,
Par rapport aux autres.

Que votre mère vous appelle après près de 3 à 5 ans sans vous voir,
Sans vous parler, après ça vous imaginez,
Je l’aimais quand même, je parle bien au passé, parce que tout ça a changé.
Que c’est devenu meilleur j’espère que vous espérez.
Mais vu ma chance, je l’avais déjà deviné.

Je savais que ça allait empirer,
Mais pas à ce point,
J'savais qu’on allait se prendre des claques
Mais pas des coups et des points
D’une personne qui a quasiment une salle de sport chez lui.

Que chaque nuit je pleure, non tu n’vois pas ça, non tu n’as toujours pas de cœur.

Quand tu es partie,
Je me sentais seule,
Je me sentais affaiblie, 
Je me sentais malheureuse.

Quand tu es partie,
Je me suis dit c'est ma faute,
Je ne suis pas jolie,
Par rapport aux autres.