Nous étions libres de croire encore que notre histoire finirait bien,
On coloriait les pages d'un revers de nos mains.
Nous étions mille, peut-être plus, mais surement moins,
On maquillait les visages en serrant les poings.
Tu t’en rappelles ? Moi, je m'en souviens.
Tu t'en rappelles, dis ?

Nous étions des forts, des faibles, des corps, des cœurs, des camarades,
Des rouges en masse et quelques bleus en embuscade.
Des pères, des mères, nos frères, des camarades,
Des rouges en masse et quelques bleus…

Nous étions à l'heure des retrouvailles et des malentendus,
On sillonnait les plaines à perte de vue.
Il n’y a plus de maître, il n’y a plus de Dieu, ni de cause perdue ;
Nous étions libres et pourtant vaincus.
Tu t'en rappelles ? Moi, je m'en souviens.
Tu t'en rappelles, dis ?

Nous étions des forts, des faibles, des corps, des cœurs, des camarades,
Des rouges en masse et quelques bleus en embuscade.
Des pères, des mères, nos frères, des camarades,
Des rouges en masse et quelques bleus…

Nous étions des forts…
Nous étions des faibles…
Nous étions des corps…
Des camarades, des camarades. (x2)

Nous étions des forts, des faibles, des corps, des cœurs, des camarades,
Des rouges en masse et quelques bleus en embuscade.
Des pères, des mères, nos frères, des camarades, des camarades. (x2)

Nos camarades !

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