Mouillé jusqu’à l’os
Je n’dis pas que j’ai froid
Mais l’automne est précoce
J’la reconnais bien là
La ville qui se mérite
Qui se gagne à la sueur
La cité interdite
Aux misérables imposteurs

Mouillée jusqu’à l’os
Du soir au matin
Le bitume brille comme du gloss
Sous ce putain de crachin
Mais à trop vouloir médire
Celui qui ne l’aime pas
Finira par subir
Les noires colères du Noroit

Cent nuances de gris commencent
Et toujours égale à elle-même
Comme une vieille amie d’enfance
Mais de là à dire qu’on s’aime …
Rien n’est jamais écrit
C’est chaque fois le même baptême
Du feu et de la pluie
Avant que Brest m’aime

Mouillés jusqu’à l’os
On a beau raconter
Qu’on a bien roulé nos bosses
Mieux vaut ne pas s’la ramener
Si les bras sont fermés
A tes charmantes effusions
C’est pour mieux t’enlacer
A la prochaine saison

Cent nuances de gris commencent
Et toujours égale à elle-même
Comme une vieille amie d’enfance
Mais de là à dire qu’on s’aime …
Rien n’est jamais écrit
C’est chaque fois le même baptême
Du feu et de la pluie
Avant que Brest m’aime

Mouillés jusqu’à l’os
C’est pas non plus le déluge
On s’amuse comme des gosses
Dans quelques lieux hydrofuges
A refaire le monde
Avec d’imparfaits inconnus
Ce soir on fait la bombe
Et on dansera dans les rues

Cent nuances de gris commencent
Et toujours égale à elle-même
Comme une vieille amie d’enfance
Mais de là à dire qu’on s’aime …
Rien n’est jamais écrit
C’est chaque fois le même baptême
Du feu et de la pluie
Avant que Brest m’aime