Celle-ci est dédiée
A tous les traumat’
Qu’ont du mal à dévier
D’leur vie d’automate
Saga Africa
C’est pas ça, connasse
Bamada, Goma
Ca s’passe pas comme aç
A tous les virages
Ca dévisage fais tes faires-a fissa
Où tout l’voisinage
Vise le mirage de la vie sans visa
En mode grand village
Tout se fait vis-à-vis d’la mi-fa
Et tout s’envisage
Pour un biz de CFA cile-fa
La Terre s’arrête pas
Pour un coup d’Etat
Mais qui est-ce qui paiera
Le coût des dégâts
Ceux qui gouvernent nous bernent
Que des coups d’éclats
Mon son bouleverse, secoue l’derche
Et le cou des gars
Coup d’Etat on part pas,
Couvre feu on part pas
Mes bougs ne bougent ni pour
Barbus ni Barkhane
J’ai des rimes sous la parka
Pour graver dans les arcanes
« J’y suis, j’y reste »
Ciao et Abarka

Refrain

Une pensée aux oubliés
Déplacés par centaines
Nouveaux nés ou centenaires
Les sans toits, les sans terres
Et ceux qui sont restés
Restent même en temps d’guerre
Regardent passer les cons,
Le cul sur un banc d’pierre
Pour les buveurs de bière
De la place Al farouk
Black Panther qui s’tempèrent
Qui t’emmerdent, Nikoumouk !
Les koros du désert,
Les dogos du Terter
Ni sharia ni charter
Trop chaud pour gage-der
Combien face aux chars
Ont dit « j’y suis, j’y reste »
A leur terre sont rié-ma
Pour le pire et le best
Mais contraints au départ
Pour épargner le reste
Quand j’ai mal j’en lépar
Comme l’EDM je déleste
Mec demande oit’
A qui profite la peste
Quand tout part en cahuètes,
Qui remplit sa veste ?
Al-Qaïda, le Qatar,
Les arab emirates
Ou le Serval au service
De Total Fina Elf
Ils gâtent gâtent le pays
Eclatent clatent des familles
Au Sud on négocie
Au nord on clamse, clamse de famine
Mais Lagarde, que neni
Me parle pas d’FMI
Crois moi t’es soumis
Une fois la quenelle mise
Les bâtards ont envahit
Menaka de 4x4
Leur flag noir n’obéit
Qu’aux matraques, aux treillis
Je blague ap’, installe al’
Ton paquetage mon ami
Si tu partages mon avis
Crie pas d’ça au Mali

C’est pour les gosses qui grandissent
Dans des villes en plastique
Sous le regard de lascars
Au larfeuille élastique
Hélas fils
De ta misère ils s’en lassent vite
Pas de cake sans la cerise
Pas de guerre sans celards-vi
J’ai mal au mic, et la rime amère
Sur la vie d’ma mère
J’ai rêvé d’Merkhel
Collée sous mes Nike
Hay,
C’est le chant des masses
Déplacés, déphasés, décalés
Khalass
Je dédie celle-ci
Aux victimes de Béni
Aux familles dans les bois
Dans le froid, dans la nuit
Quand l’Etat s’évanouit
Perd ses lois ou sa tête
Le Sénat, la Céni,
Comme la SNEL tout s’arrête
Mec demande oit’
A qui profite la peste
Quand tout part en cahuètes,
Qui remplit sa veste ?
Kabila, Kagame,
Les diamantaires d’Anvers,
Ou la Monuscowboy
Dans ce Far(afina) West
Ils gâtent gâtent le pays
Eclatent clatent des familles
A l’Ouest on négocie
A l’Est on clamse clamse dans l’oubli
Des diams diams, des rubis
De la cass cassitérite
Et l’Etat qui dénie
Les braquages en série
Des Cheka, des Kadogo
Des Shebab et des dingos
Des chettes-ga, des chettes-ma
Des chettes-ca pour les lingots
Des messes basses et des complots
Pour faire passer le magot
C’est l’schéma du Sheitan
Echec et mat sur le Congo