Tous ces visages retenus
Dans un rivage cartonné
Au fil d'images aperçues
Dans une tête cloisonnée
On voit des villes superflues
Des carnavals capitonnés
De sympathisants reconnus
Dans des rouages effrénés

Exit

Tous ces visages amoindris
Dans des ruelles en chantier
Tout ce vacarme qui appauvrit
Le grand marasme liberté
Et les caresses mélancolie
Au temps où tout est pauvreté
Sur les repères de l'ennui
Dresse des murs abandonnés

Exit

Je n'ai pas vu tomber en ruine
Je n'ai pas senti l'amertume
Je n'ai pas vu sur le bitume
Ton corps étendu dans la brume
Je n'ai pas vu monter l'abîme
Je n'ai pas vu briller la cime
Je n'ai pas senti sous l'écume
Ton corps étendu vers la lune

Je n'ai pas…
Je n'ai pas…

Des embrasures meurtrières
Aux amoureuses déchirures
Des brasures guerrières
Aux douloureuses meurtrissures
Des politiques poudrières
Aux anarchiques censures
Des cataclysmes matières
Aux factices blessures
Des crasseuses clairières
Aux abrasives ordures
Des honteuses héritières
Aux corrosives bavures
Des poreuses prières
Aux fictives armures
Des tricheuses rentières
Aux compulsives carrures

EXIT
EXIT
EXIT