J’arrêterai de penser au suicide
Le jour où le regard lucide
Je pourrai me dire à moi-même
J’ai accès à la vie éternelle

Voilà parmi les premiers mots
Que m’a dit un homme que j’aime
Ses yeux verts soudain assombris
Comme des émeraudes ensevelies

Et puis je l’ai pris par la main
Et il m’a montré un chemin
On a fermé nos yeux de jade
Et on est parti en balade

Quand la pluie des émotions
Du bruit des autres des sensations
Glissent sur ma peau déperlante,
Lui doit dompter une déferlante
Tout est plus fort ses joies et ses peurs
Ses mains qui serrent ou qui effleurent
Mes mots me semblent parfois fades,
Pour exprimer cette cavalcade

Et puis je le prends par la main
Et il me montre un chemin
On ferme nos yeux de jade
Et on part en balade

Il me dit,
Tu as la musique moi les livres
Parfois on pleure pour une belle ligne
Lui quelques mots posés sur le papier
Moi quelques notes perchées sur une portée
Ma liberté c’est errer sur les quais
Voir les sourires des enfants des clochards
Lui le calme d’un livre, un pétard,
Peu lui importe que je rentre tard

Et puis je le prends par la main
Et il me montre un chemin
On ferme nos yeux de jade
Et on part en balade

L’aimer, l’avoir à mes côtés,
C’est vivre libre et apaisé.e
Le confort de la solitude
La tendresse et la certitude
Celle que nos corps enlacés
Et nos esprits entremêlés
Forment un lieu parfait une bulle
Sur laquelle peuvent tomber les plumes