Bonsoir, je m’appelle H2O et ce soir... j’ai des regrets
Comme en ont rarement ceux là qui depuis là-haut prennent tous nos décrets


C’est que le multipartisme annoncé comme un héros s’est finalement érigé en ‘’multribalisme’’
De la capitale aux plus reculés des hameaux, on n’assiste qu’à une montée du canibalisme
L’homme abbat froidement l’homme quand il ne bat pas la femme
Et quand tu veux te plaindre, bah on te la ferme

On m’a dit que la charité bien ordonnée commence par soi-même
Depuis, je prie que nos dirigeants ne soient plus charitables.
C’est vrai qu’ils sont différents hein ! Enfin, je déconne, ils sont tous les mêmes.
Mais on les supporte, en attendant d’en faire don au prochain printemps à la Charitas

Voyez-vous, la paix est aussi fragile que des dents de lait
Et nos libertés en sursis ne cessent de dandiner
Car nos dirigeants veulent tous d’une carrière à la Luigi Buffon
Elles sont hélas nombreuses, ces personnes que la politique a rendues gloutonnes

Seulement, savent-elles que la course au pouvoir est une course de fond ? Car dans le fond si la patience est un chemin d’or,
L’impatience elle, est un schéma idiot.
Désolé si ces propos sonnent crus, s’ils ont l’air réducteurs
C’est que les faits sont têtus et moi je ne suis qu’un rédacteur


Bonsoir, je m’appelle H2O et ce soir, j’ai des secrets
Comme en ont mais tellement, ceux-là qui depuis là-haut prennent tous nos décrets


Ils nous l’ont dit, et là je n’invente rien, bonnet blanc c’est blanc bonnet
Alors quand ils transforment Françafrique en Afrique-France, dites-moi c’est quoi le projet ?
On rêve tous de la voir voler
Comme un cerf volant
Mais quand pour des billets, l’économie ne cesse de se faire violer,
Eh bien, tu comprends qu’il y a ceux qui sont écervelés, et ceux qui ont le cerveau lent


Au passage, je déplore toutes ces pratiques suranées comme la carte postale,
Toutes ces lois qu’on a dressées, mais qui en vérité souffrent du cancer de la prostate

Cancer. Tiens, le mot est lâché, je profite donc pour rendre un vibrant hommage
À cet autre père, à Diahou Bertin, papa pour moi, tu étais plus qu’un homme un ange
Ange. Tiens, le nom est lâché, et même s’il vrai, Docteur Charmy que je n’étais pas un grand fan,
Je continue de regretter cette mort tôt de notre Daïshikan
Ça fait un peu trop de morts hein, comme si nous étions à la dernière page de Fratmat
Alors je veux bien m’arrêter là. Mais il faut que je vous livre ce secret avant que je ne parte

Voyez-vous, je suis de ceux qui croient qu’il est possible pour le peuple Ivoire de vivre sans litige
De ceux qui croient qu’il faut juste faire du parti unique notre choix politique

En vérité toute ces choses passeront, mais le parti unique nous offre la meilleure issue
Ce parti unique,
Ce parti qui ferait le bonheur de tous
Ce parti qui réunirait tous les ivoiriens
Ce parti qui ferait qu’on ne craindrait plus rien
Ce parti unique,
Ce parti qui ferait le bonheur de tous

Ce parti là... c’est Jésus !