Dehors la nuit est profonde,
Et dans son lit petit Paul,
A l’esprit qui vagabonde,
Loin de ses cahiers d’école.
Son papa lui dit : « C’est l’heure,
A présent de t’endormir. »
Mais il répond : « Tout à l’heure ! »
Et puisque tu dois venir :

Marchand de sable,
Marchand de sable,
Laisse-moi un instant encore.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Avant que cette poudre d’or.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Que tu viens me jeter du ciel.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Me donne trop vite sommeil !

Et moi quand la nuit se hâte,
Je pense à vous mes enfants,
Sur la scène de ce théâtre,
Que l’on quittait en chantant,
Et quand il vient me surprendre,
Tandis que je vous revois,
En train de chanter ensemble,
Je lui redis chaque fois :

Marchand de sable,
Marchand de sable,
Laisse-moi un instant encore.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Avant que cette poudre d’or.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Que tu viens me jeter du ciel.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Me donne trop vite sommeil !

Marchand de sable,
Marchand de sable,
Laisse-moi un instant encore.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Avant que cette poudre d’or.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Que tu viens me jeter du ciel.
Marchand de sable,
Marchand de sable,
Me donne trop vite sommeil !

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